• ven. Sep 20th, 2024

de l’Ozempic en quelques clics ! – Le Libre Penseur

ByVeritatis

Avr 7, 2024


Voilà où nous mène la médecine moderne avec ses dérives criminelles qui ne peuvent qu’aggraver la situation déjà dramatique. Il suffit de quelques minutes pour des journalistes afin de se faire prescrire un médicament dangereux en quelques clics sans aucun contrôle, sans questionnaire médical, en réalité sans consultation médicale qu’exige la loi et le code de déontologie ! Un seul paramètre est important aujourd’hui, la multiplication des consultations afin de rapporter le plus d’argent possible aux entreprises ayant mis en place ces cabines et les logiciels qui vont avec !

La Presse a pu inventer une masse corporelle et fournir de fausses photos pour obtenir une ordonnance d’Ozempic.

Une plateforme de télésanté québécoise permet aux patients qui souhaitent perdre du poids d’obtenir le populaire médicament d’ordonnance Ozempic en quelques clics.

La Presse a pu se faire prescrire des injections de sémaglutide – commercialisé sous le nom Ozempic – par l’intermédiaire du site Livewell sans avoir eu à consulter un médecin en personne, au téléphone ou en visioconférence. Ce sont des publicités diffusées sur les réseaux sociaux de Meta qui ont attiré notre attention.


Ozempic est indiqué dans le traitement du diabète de type 2, mais la marque de la société pharmaceutique danoise Novo Nordisk est devenue archipopulaire après avoir été vantée comme coupe-faim par des influenceurs, ce qui a contribué à d’importantes ruptures de stock l’an dernier.

Pour obtenir une ordonnance sur Livewell, il suffit de répondre à un bref questionnaire de santé et de soumettre une photo de sa silhouette. Des prescripteurs du site – une infirmière praticienne spécialisée enregistrée au Québec dans notre cas – se fient uniquement à la bonne foi des internautes, révèle l’enquête de La Presse.

Les vérifications sont minimales, si bien qu’il est aisé de mentir tout au long du processus, avons-nous démontré.

Un IMC revu et corrigé

Après avoir saisi des mesures fictives – une taille de 5 pieds 2 pouces et un poids de 160 livres – correspondant à un indice de masse corporelle (IMC) de 29, nous sommes tombé sur un message indiquant que le programme de perte de poids de Livewell ne nous « convient pas pour le moment ».

L’entreprise nous a incité à vérifier les données saisies, au cas où il y aurait des erreurs. Nous en avons profité pour ajuster notre poids à 175 livres pour atteindre un IMC de 32.

Nous avions désormais accès à la prochaine étape du formulaire, où nous avons répondu par la négative à une trentaine de questions : aucun antécédent de dépression, de schizophrénie, de trouble bipolaire, d’anxiété ou de trouble alimentaire, etc.

Puis, nous avons fait part d’un objectif fictif : perdre de 10 à 25 livres. Nous avons précisé au fil de nos réponses que notre poids nous préoccupait depuis plusieurs années, mais que nos efforts pour perdre du poids par l’exercice s’étaient révélés infructueux.

Enfin, nous avons envoyé une photo, prétendument de notre gabarit, tirée d’une banque internet libre de droits. La procédure complète a duré moins de cinq minutes. Une carte d’assurance maladie était exigée pour vérifier notre identité.

Dans les jours suivants, la prescriptrice nous a demandé par la messagerie de notre compte Livewell à quand remontait notre dernier examen complet en laboratoire et « s’il y avait des anomalies constatées ». Réponse inventée : « L’an dernier, pas d’anomalies. » Elle nous a aussi questionné sur les médicaments actifs ou les suppléments que nous prenions. « Pas de médicaments sur prescription », avons-nous répondu.

Aucun bilan sanguin n’a été exigé et aucune vérification n’a été faite dans notre dossier médical.

Le jour même, un second message apparaissait dans notre messagerie : « J’ai approuvé Ozempic pour vous ! »

Conseils et avertissements

Nous avons tenté à nouveau l’expérience, cette fois avec une date de naissance fictive. Notre véritable date de naissance figurait pourtant sur la carte d’assurance maladie que nous avions soumise. L’ordonnance a aussi été approuvée.

La « consultation » en ligne, qui se résume à un simple questionnaire, coûte 99 $, payables à l’avance. La somme est remboursée aux clients dont la prescription est refusée.

Notre ordonnance était accompagnée de nombreux conseils et avertissements. « Prendre note que cette consultation virtuelle ne remplace en aucun cas un examen physique ou bien une visite en personne chez votre MD/IPS [médecin ou infirmière praticienne spécialisée] de famille. Il est de votre responsabilité de consulter en personne si votre état de santé se détériore pendant le traitement. »

Alexandre Banville, porte-parole de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, rappelle que le code de déontologie de la profession prévoit qu’un membre « ne peut émettre une ordonnance que lorsque celle-ci est nécessaire sur le plan clinique ». Sans commenter ce cas précis, il rappelle par courriel que, pour déterminer cette nécessité, « une infirmière doit notamment procéder à l’évaluation requise par l’état de santé du client, que ce soit par visioconférence ou en personne ».

Le Collège des médecins a pour sa part déclaré que « si un médecin émettait une ordonnance par télémédecine sans parler au patient ni l’évaluer, il pourrait ainsi contrevenir à plusieurs articles du Code de déontologie », ajoutant qu’un dossier d’enquête pourrait être ouvert si un signalement lui était transmis. Dans notre cas, aucun médecin n’est intervenu….


Photo d’illustration : L’Ozempic livré à la porte de notre journaliste – PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Alice Girard-BosséALICE GIRARD-BOSSÉ  La Presse



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *