• dim. Sep 29th, 2024

L’ordre économique mondial se désintègre, par Alfredo Jalife-Rahme


Le magazine monarchique néolibéral mondialiste The Economist, dont les banquiers khazariens [1] Rothschild détiennent 26,7 % des parts, a commencé à publier un rapport spécial en sept parties sur le système financier mondial en danger de fragmentation [2].

Dans son deuxième chapitre, The Economist – qui se définit sans rire comme indépendant (sic) – aborde le nouvel ordre économique, à l’unisson de l’effritement de l’ordre libéral (sic) international dont « l’effondrement (megasic !) pourrait être soudain et irréversible » [3].

Au-delà des épiphénomènes qu’il relate – de la résilience de l’économie mondiale à la montée en puissance des États-Unis malgré l’escalade de la guerre commerciale avec la Chine, en passant par l’absence de choc pétrolier en pleine guerre du Moyen-Orient – « un examen plus approfondi révèle une fragilité certaine ». Selon lui, « l’ordre (mégasic !) qui régit l’économie mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale a été érodé (mégasic !) » et se trouve aujourd’hui « proche de l’effondrement ». Cet axiome a été énoncé depuis longtemps par les critiques de la mondialisation dérégulée, nihiliste et misanthrope, mais pour le magazine porte-parole du mondialisme, aujourd’hui en chute libre, le fait de l’énoncer équivaut à une capitulation.

« Des éléments déclencheurs inquiétants se profilent, qui entraînent une descente dans l’anarchie » (mégasic !), situation où « les superpuissances recourent à la guerre ». The Economist oublie que la mondialisation s’est imposée, et a perduré, grâce aux multiples guerres du « complexe militaro-financier » (Dennis Small dixit) de l’anglosphère.

Il se cite lui-même dans son article : « The world economic order cracks as critics go to long for the departure of globalization » (L’ordre économique mondial s’effrite tandis que les critiques parlent de fin de la mondialisation) [4]. Aujourd’hui, la désintégration de l’ancien ordre est visible partout et, bien que le dollar reste dominant et que les économies émergentes soient plus résistantes, les flux de capitaux mondiaux ont commencé à se fragmenter, ce que j’ai exposé dans mon livre Hacia la desglobalización (Vers la déglobalisation) [5], il y a 17 ans, et plus récemment dans Nuevo orden geofinanciero multipolar : desdolarización y divisa BRICS (Nouvel ordre géofinancier multipolaire : dédollarisation et monnaie des BRICS) [6].

Le journal mondialiste est inhabituellement bienveillant à l’égard de la gestion géofinancière/géoéconomique des États-Unis, « alors que le système établi après la Seconde Guerre mondiale avait réussi à marier les principes internationalistes (sic) et les intérêts stratégiques des États-Unis ». Il conclut que, « soutenue par une forte croissance aux États-Unis, l’économie mondiale semble pouvoir survivre à tout ce qui se présente à elle, mais ce n’est pas le cas » (mégasic !).

La propagande anglo-saxonne n’abandonne pas et, à Londres même, Ambrose Evans-Pritchard, porte-parole de la monarchie britannique en déclin, hallucine dans trois articles du Telegraph, en affirmant que :

1. l’énigmatique Khazarian Milei transformera l’Argentine en Texas de l’Amérique latine grâce aux réserves florissantes de gaz de schiste de Vaca Muerta [7].

2. le lithium argentin propulsera l’Argentine dans la stratosphère [8] ;

3. en défiant la Chine, le dysfonctionnel Milei jette les bases d’une révolution du marché libre [9].

Les hallucinations géofinancières des mondialistes sont aujourd’hui réfractaires à la réalité géopolitique. Peut-être en raison de sa spécialisation économiste, The Economist néglige trois dates nodales qui marquent la chute, pour ne pas dire l’effondrement, de l’ordre financier mondialiste désormais dépassé :

1. l’annonce de l’avenir depuis 2007 à la Conférence de sécurité de Munich par le président russe Poutine [10] ;

2. la faillite de Lehman Brothers, que l’anglosphère a tenté d’imputer à la Chine [11] ;

3. la défaite humiliante de l’Otan en Ukraine.

À mon avis, l’élection du 5 novembre décidera si Biden poursuit sa guerre stérile à base d’hémorragie démographique contre la Russie ou si Trump optera pour un isolement régional sélectif et une reconstruction holistique des États-Unis.



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