Excellente nouvelle que cette démission de cet officier de l’armée américaine, le major Harrison Mann, à cause du soutien inconditionnel de Washington, aussi bien militaire, politique, médiatique et financier, aux génocidaires sionistes israéliens ! Ce type de réaction est très rare car il nécessite une quantité infinie de courage et de dignité qui manque cruellement à nos contemporains.
U
n officier de l’armée américaine travaillant pour la principale agence de renseignement du Pentagone a révélé lundi qu’il avait présenté sa démission pour protester contre ce qu’il décrit comme la nature injuste du soutien apporté par les États-Unis à la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, déclarant qu’il avait le sentiment d’avoir joué un rôle dans « l’avancement d’une politique qui permet la famine massive d’enfants ».Le major Harrison Mann, de la Defense Intelligence Agency, a publié sur LinkedIn une lettre décrivant les raisons de sa démission, qu’il a présentée à ses supérieurs environ trois semaines après le début de la guerre du 7 octobre.
Dans cette lettre, M. Mann, vétéran de l’armée depuis 13 ans, critique la politique de l’administration Biden, qui « a permis et encouragé le meurtre et la famine de dizaines de milliers de Palestiniens innocents ».
« Comme on nous l’a rappelé récemment, ce soutien inconditionnel encourage également une escalade imprudente qui risque de déboucher sur une guerre plus large », écrit-il, faisant ostensiblement référence au tir de barrage de missiles et de drones effectué par l’Iran le 13 avril en direction d’Israël, dans le cadre d’une escalade régionale plus large que les responsables du Pentagone ont cherché à contenir tout en continuant à envoyer des armes à Israël pour qu’elles soient utilisées dans la bande de Gaza.
Pourquoi c’est important : La lettre de M. Mann marque la première fois qu’un fonctionnaire du ministère de la défense associe publiquement sa démission à la guerre de Gaza.
En octobre, Josh Paul, fonctionnaire du département d’État au bureau des affaires politico-militaires, a démissionné pour protester contre la politique de transfert inconditionnel d’armes à Israël menée par le président Joe Biden. M. Paul a fait valoir que cette politique violait à la fois les directives internes de l’administration Biden et les lois américaines relatives aux transferts d’armes à l’étranger.
Depuis, plusieurs autres fonctionnaires du département d’État ont démissionné à cause de cette politique. Un certain nombre de câbles de désaccord internes ont été déposés au sein de ce département au cours des deux premiers mois de la guerre.
M. Mann a indiqué dans son message sur LinkedIn qu’il avait présenté sa démission le 1er novembre 2023 et qu’il avait fait circuler une version antérieure de la lettre en interne parmi ses collègues le 16 avril avant de la rendre publique lundi.
« Je me suis dit que ma contribution individuelle était minime et que si je ne faisais pas mon travail, quelqu’un d’autre le ferait.
« À un moment donné, quelle que soit la justification, soit vous faites avancer une politique qui permet la famine massive d’enfants, soit vous ne le faites pas », peut-on lire dans sa lettre.
« Je sais que j’ai, à ma petite échelle, volontairement encouragé cette politique. Et je tiens à préciser qu’en tant que descendant de juifs européens, j’ai été élevé dans un environnement moral particulièrement impitoyable lorsqu’il s’agissait de porter la responsabilité d’un nettoyage ethnique”, a-t-il écrit. M. Mann n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire envoyée par courriel.
Vétéran du Moyen-Orient : La page LinkedIn sur laquelle figure la lettre de démission de M. Mann indique qu’il est diplômé de l’université William & Mary et de la Harvard Kennedy School of Government. Plus récemment, il a rejoint la DIA en 2021 en tant qu’officier exécutif du centre de renseignement régional de l’agence pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
Auparavant, le curriculum vitae de M. Mann le présentait comme un « Foreign Area Officer » à partir de 2019, un rôle qui décrit généralement les officiers stationnés dans les ambassades dans des rôles de liaison militaire, dans certains cas en tant qu’attachés de défense officiels, qui relaient les demandes d’achat d’armes des gouvernements étrangers au Département d’État et fournissent des conseils sur de telles décisions. Il n’a pas été possible de savoir immédiatement si M. Mann avait servi en tant qu’attaché de défense à l’étranger.
La DIA a indiqué à Al-Monitor dans un communiqué envoyé par courriel que M. Mann « était précédemment affecté » à l’agence.
« Les démissions d’employés sont un phénomène courant à la DIA comme chez d’autres employeurs, et les employés démissionnent de leur poste pour un certain nombre de raisons et de motivations », peut-on lire dans la déclaration.
En savoir plus : Plus de sept mois après le début de la guerre, le diplomate numéro 2 de Washington, Kurt Campbell, a publiquement exprimé lundi ce qu’il a décrit comme des doutes au sein de l’administration Biden quant à la possibilité pour Israël de remporter une « victoire totale » contre le Hamas dans la bande de Gaza.
L’administration s’attire les foudres des parlementaires des deux bords au Congrès pour avoir retenu une seule livraison de bombes air-sol à Israël tout en évitant toute conclusion concluante dans son enquête interne sur la question de savoir si Israël a utilisé des armes américaines en violation du droit international à Gaza, en dépit des preuves présentées par les groupes de défense des droits.
Le rapport du département d’État sur le mémorandum de sécurité nationale 20, publié vendredi, conclut qu’Israël a probablement déployé des armes d’origine américaine à Gaza d’une manière incompatible avec le droit international, mais il précise qu’Israël n’a fourni que des « informations limitées » en réponse aux demandes de renseignements du gouvernement américain sur ce sujet.
Ce rapport peu concluant intervient alors que l’administration Biden tente de persuader les dirigeants israéliens de ne pas lancer une vaste opération de nettoyage du sol à Rafah, où 1,4 million de civils palestiniens se sont réfugiés pour échapper à la guerre. Au moins 360 000 d’entre eux ont fui depuis que l’armée israélienne a étendu ses opérations à Rafah et au nord de Gaza au cours du week-end, a déclaré l’UNRWA lundi.
« L’administration Biden prend pour argent comptant de nombreuses déclarations faites par le gouvernement Netanyahu », a déclaré vendredi à la presse le sénateur américain Chris Van Hollen (D-Md.), critiquant le rapport du NSM-20 comme une occasion manquée.