PORTRAIT CRACHE – Barack Obama est ce personnage contradictoire, ambiguë, voire bicéphale, prêcheur de justice sociale financé par des Soros, Buffet et Goldman Sachs, virulent opposant à l’invasion de l’Irak, mais interventionniste à fortes doses de missiles et de drones, un adepte du compromis mais brillant élève de Kissinger en matière de realpolitik. Son histoire est celle d’un défenseur des droits civiques devenu prix Nobel d’une paix compromise par les opérations militaires, d’un jeune sénateur devenu président sur les pas de ses prédécesseurs.
Il suit des études de sciences politiques spécialisées dans les relations internationales à l’université Columbia de New York. Après l’obtention de son diplôme en 1983, il s’installe à Chicago où il travaille d’abord comme analyste financier dans un cabinet qui compte des entreprises multinationales dans son portefeuille client avant de s’engager comme travailleur communautaire. C’est en 1987 qu’Obama décide de reprendre des études de droit à la faculté de Harvard. Il y décroche son diplôme avec mention en 1991 et devient la même année le premier étudiant noir à diriger la revue de droit de l’université, la Harvard Law Review, comme rédacteur en chef.
A la fin de ses études, Obama Jr. préfère devenir enseignant en droit constitutionnel et rejoint un cabinet juridique spécialisé dans la défense des droits civiques. Par ce choix, il rejette la possibilité de devenir adjoint du juge Abner Mikva, considéré comme son mentor, dont il doit une partie de sa carrière politique. C’est le sénateur Paul Simon qui contactera Abner Mikva pour lui demander de le suggérer à Emil Jones, puissant leader démocrate dans l’État de l’Illinois, dont il dirige le Sénat, afin qu’il enseignant en droit constitutionnel.
La justice sociale vous est présentée par Soros et Buffet
Parachutage réussi, Barack Obama est élu en 1997 au Sénat. Il finit par présider la commission de santé publique et se montre prolifique, soutenant de nombreuses législations sanitaires et sociales. Trois années plus tard, il envisage de se faire désigner aux primaires démocrates pour rejoindre la Chambre des représentants. La réalité le rattrape : Bobby Rush, figure historique des Black Panthers, remporte 61% des voix.
Il est toujours sénateur dans l’État de l’Illinois et profite de cette tribune pour se faire remarquer auprès des Américains. Il s’oppose à la guerre en Irak, pourtant soutenue par les Démocrates, dont une certaine Hillary Clinton. Il retente sa chance en 2004 et cette fois-ci, réussit à adhérer au Congrès, comme sénateur, après avoir dénoncé “l’extrémisme” de George W. Bush et plaidé le “changement”. Il est le seul homme noir à siéger au Sénat et le cinquième de l’Histoire.
Crédits : ARA
Tout va vite pour Barack Obama. Malgré une maigre expérience en politique, c’est-à-dire une dizaine d’années comme sénateur dans l’Illinois puis au Congrès américain, il annonce en janvier 2007 sa candidature à l’élection présidentielle de 2008. Il lui faut d’abord obtenir l’investiture démocrate et celle-ci est bien loin d’être gagnée. Face à lui, Hillary Clinton, figure aussi controversée qu’inévitable des Démocrates. Mais Barack Obama, qui prône encore et toujours “le changement” et qui priorise les questions sociales et raciales dans ses discours de campagne, obtient le soutien aussi bien moral que financier de nombreuses personnalités, dont les très (très) controversés hommes d’affaires, Warren Buffet ou encore George Soros déjà !
La campagne est acharnée. Il perd de nombreux États au profit de Hillary Clinton, qui n’hésite pas à l’accuser de corruption. Les hostilités sont ouvertes avec celle qui deviendra une étroite collaboratrice, dans les affaires politiques comme dans les scandales. En réaction, Barack Obama lui rappelle les controverses liées à sa carrière d’avocate d’affaires.
Il s’assure du soutien de l’électorat afro-américain, séduit les jeunes et les indépendants et remporte l’investiture.
Go-go gadget drone …
Désormais investi, l’ancien enseignant de droit constitutionnel peut compter sur ses fidèles donateurs : Goldman Sachs, Microsoft et JPMorgan Chase. Cette proximité avec les banques suscite d’ailleurs des soupçons et beaucoup s’interrogent sur les aides obtenues par Goldman Sachs après la crise des subprimes en 2008.
La campagne de Barack Obama face au républicain John McCain, toujours aussi généreusement soutenue par les donateurs, est aussi marquée par un recours sans précédent aux réseaux sociaux, de plus en plus populaires. Brandissant encore et toujours le “changement” et promettant la justice sociale, il sort vainqueur, et de loin, de la présidentielle américaine de 2008, empochant même des États réputés être acquis aux républicains. Il est premier homme noir à la tête des États-Unis.
Ce “changement”, beaucoup y ont cru. Barack Obama est même félicité par les ennemis “favoris” des États-Unis, comme Raul Castro, président de Cuba, Hugo Chavez, président du Venezuela et l’Iranien Mahmoud Ahmadinejad. Wokiste dès les premières heures, il choisit un évêque épiscopalien gay pour dire la prière d’ouverture des festivités de son investiture et autorise le mariage entre deux personnes du même sexe. Quelques mois après son investiture, il reçoit le prix Nobel de la paix, suscitant, tout comme son élection, un étonnement dans le monde.
Un peu précoce, ce prix Nobel. Sa politique étrangère ne plaide sûrement pas en sa faveur. L’ancien défenseur des droits civiques base sa politique étrangère sur le compromis, mais surtout, la realpolitik de Henry Kissinger, dont il n’ignore pas les conseils. S’il affiche son ouverture au dialogue avec l’Iran, il juge “inacceptable” son programme nucléaire, tout comme celui de Pyongyang. Et s’il se permet de retirer des troupes américaines d’Irak, dont il a critiqué l’invasion pendant sa quête de pouvoir, c’est avec ses drones qu’il poursuit la politique interventionniste de Washington.
Dirigée par Hillary Clinton, sa politique étrangère est surtout un fiasco en Libye et en Syrie. Il prend part au renversement de Mouammar Kadhafi. L’opération militaire “a été la pire erreur de sa présidence”. Il reconnaît même la responsabilité de l’Oncle Sam dans le “chaos” libyen et l’attaque de Benghazi en 2012 contre l’ambassade américaine. Et lorsque la révolution syrienne contre Bachar el-Assad éclate, il se montre alors plus prudent, se contentant d’avertir le dirigeant syrien de ne pas “franchir la ligne rouge”, c’est-à-dire l’emploi d’armes chimiques contre la population civile, annulant in extremis sa décision de mener des frappes conjointes avec d’autres pays, dont la France, après qu’une utilisation de gaz sarin dans le conflit fut reconnue.
Le président américain est “très fier” de cette décision, qui “rompt” avec la tradition interventionniste qui a connu son apogée sous G. Bush. Lui, préfère faire jouer avec les drones pour gérer ses relations internationales. Les observateurs lui reprochent une politique “minimaliste”, qui se traduit par l’envoi de drones et leurs frappes aveugles pour lutter contre les terroristes.
Un démocrate, somme toute !
Aux États-Unis, les Américains ne sont pas en reste. S’il réussit, très difficilement, à faire adopter la réforme du système de santé, ce natif “d’Hawaï”, extrait de naissance à l’appui, est sur une corde raide. Il perd la majorité au Sénat et sa réforme est contestée par des ministres de la Justice de 14 États, qui dénoncent une violation de leur souveraineté.
Il échoue à faire adopter une loi sur le contrôle des armes à feu, “son plus grand regret”, ne parvient pas à nommer un économiste à la tête de la Réserve fédérale du pays ni même Merrick Garland, que le Sénat refuse d’auditionner, à la tête de la Cour suprême après le décès d’Antonin Scalia.
Sa popularité le maintien tout de même à la Maison-Blanche pour un second mandat. Obama fait de la Chine sa priorité et espère même relancer les relations russo-américaines pour rallier Moscou à sa “cause”. Là encore, les agences de renseignement diront “niet”, étant favorables à la poursuite du déploiement de bases tout autour de la Russie. Pas de “réchauffement” diplomatique, mais, au contraire, un embrasement des hostilités et des sanctions économiques, notamment après la révolution ukrainienne en 2014 et l’affaire Snowden, qui suit la révélation de plus d’un million de documents par l’ancien agent de la CIA et consultant de la NSA, Edward Snowden.
Il quitte tout de même la Maison-Blanche avec une forte popularité, grâce, certes, à la légalisation du mariage homosexuel, à sa réforme du système de sécurité sociale mais surtout une économie en forme.
Mais Barack Obama ne chôme pas. L’ami de Goldman Sachs et compagnie est généreusement rémunéré pour des conférences au profit des financiers de Wall Street. Telle la copie conforme d’Hillary Clinton, il se consacre, lui aussi, à sa fondation qui, comme tant d’autres, à commencer par celle de Soros, entend “redonner un second souffle aux valeurs progressistes”.
Comme un ersatz des Young Global Leader (YGL) du Forum économique mondial (WEF) de Klaus Schwab, dont il est habitué pour aller regretter que les élites, qui ont financé ses campagnes, soient loin des gens ordinaires, sa fondation finance les études “de leaders en devenir du monde entier” aux États-Unis.
Entre un ouvrage et un autre, le temps de rédiger un scénario pour une série Netflix sur le blackout technologique et la désinformation, quand il ne se rend pas à sa résidence d’été dans le Massachusetts où son cuisinier décède dans des circonstances très particulières, il intervient par-ci par-là pour commenter l’actualité internationale ou critiquer Donald Trump et… le mouvement wokiste. Un bon chrétien Barack, mais pas trop. Un bon progressiste, mais pas trop non plus. L’art du compromis, sauf quand il peut tirer des missiles avec des drones. Il terminera enfin dans les “colonnes” de Tucker Carlson, faisant les gorges chaudes sur fond d’aveux homosexuels. L’art du compromis fifty fifty.