Le porte-parole du Kremlin a dénoncé ce 4 juin une «campagne russophobe dans les médias», déclarant ne pas interférer en France, 48 heures après que de faux cercueils avec la mention «soldats français morts en Ukraine» ont été retrouvés au pied de la tour Eiffel.
La Russie «n’interfère pas» en France, a tenu à préciser le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov ce 4 juin, dénonçant une «campagne russophobe dans les médias» et les soupçons la visant après la découverte de faux cercueils au pied de la tour Eiffel le 2 juin. Ces derniers portaient la mention «soldats français morts en Ukraine».
Une affaire qui intervient alors que le président français Emmanuel Macron pourrait annoncer, le 6 juin au 20h de TF1 et France 2, l’envoi de formateurs militaires français en Ukraine.
Les trois hommes soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire des faux cercueils, un Bulgare, un homme né en Allemagne et un autre né en Ukraine, ont été présentés à un juge français le 3 juin. Le parquet a requis leur inculpation pour «violences avec préméditation», a rapporté l’AFP.
Tous trois ont dit «être sans emploi et avoir besoin d’argent», a encore déclaré une source policière citée par l’AFP. Le conducteur a déclaré «avoir été payé 120 euros pour cette mission et les jeunes 400 euros».
Une «hystérie» qui menace les citoyens russes en France, selon l’ambassade
«Notre pays a des priorités plus importantes», a de son côté indiqué l’ambassade de Russie à Paris dans un communiqué. «L’ambassade de Russie en France exprime sa vive protestation contre une nouvelle campagne russophobe déclenchée dans les médias français», a-t-elle ajouté, fustigeant une «hystérie» menaçant les citoyens russes en France et adressant sa «solidarité» avec «les citoyens français qui ont fait l’objet d’une chasse aux sorcières simplement parce qu’ils sont favorables à la préservation des liens d’amitié de longue date entre nos pays».
Le porte-parole du Kremlin a aussi qualifié de «pure calomnie» un rapport d’un observatoire de Microsoft accusant la Russie de mener une campagne de désinformation visant les JO de Paris. Ces accusations «n’ont rien à voir avec la réalité».
Ces déclarations interviennent dans un contexte d’exacerbation des tensions entre la France et la Russie. Au cœur de celles-ci, le refus d’Emmanuel Macron, au nom d’une «ambiguïté stratégique», d’exclure un envoi de troupes occidentales en Ukraine, plusieurs fois répété depuis le 26 février.