Alors que la réouverture du célèbre monument est officiellement prévue le 7 décembre prochain, des tensions apparaissent entre l’Elysée et l’archevêché.
En effet, tandis que des discussions sont en cours, il semblerait qu’entre Emmanuel Macron et Monseigneur Laurent Ulrich surviennent quelques différents, voire désaccords sur les modalités de la cérémonie, selon les informations du Canard le 24 mai. Après cinq années de travaux, les pourparlers sont à présent lancés, et ne feraient que commencer…
Le président s’était rendu sur place au moment de l’incendie et avait alors promis de reconstruire les parties détruites en seulement cinq ans. Il était alors primordial de « tenir l’objectif » s’était exprimé Philippe Jost, le directeur de l’établissement public en charge de la restauration.
Première opposition, la remise des clefs. Parce que l’État est le propriétaire de la cathédrale selon la loi de 1905, le président aimerait remettre les clefs de l’édifice au clergé dans un acte symbolique au moment de l’inauguration. Ce à quoi l’évêque s’oppose, estimant que l’affectation au culte n’a cependant jamais été rompue. Ainsi, il ne serait pas nécessaire de lui remettre des clefs qu’il détient déjà.
Par ailleurs, Emmanuel Macron souhaite aussi prononcer un discours dans l’enceinte de la cathédrale à ce moment de célébration. Ce à quoi s’oppose encore une fois l’archevêque de Paris. En effet, afin de tenir à ses prérogatives, il souhaite que ce discours soit prononcé sur le parvis de la cathédrale.
Un désaccord pour lequel de nombreux internautes réagissent sur les réseaux sociaux, notamment X. En effet, il apparaîtrait déplacé de pratiquer un tel discours politique dans ce lieu spirituel.
La concorde perdure cependant à propos du jour de l’inauguration. En effet, le 7 décembre permet de coïncider avec le jour de l’Immaculée Conception le lendemain, offrant une première messe des plus mémorables.
« Cette fête de la réouverture de Notre-Dame mérite bien une octave : du 8 au 15 décembre, chaque jour, nous aurons une célébration solennelle avec une thématique particulière » indiquait alors l’archevêque de Paris dans une lettre.
De quoi permettre d’oublier les difficultés traversées et enfin tourner la page d’un moment tragique, de notre histoire, et de celle qui a inspiré Victor Hugo.