La présidence russe a salué ce 4 juin la volonté d’Ankara de rejoindre les BRICS. L’adhésion de ce membre de l’OTAN sera abordée lors du prochain sommet du groupe, qui doit avoir lieu à Kazan en octobre prochain, a annoncé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
«Bien entendu, nous saluons tous l’intérêt accru de nos voisins, y compris de partenaires aussi importants que la Turquie, pour les BRICS», a déclaré ce 4 juin le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Plus tôt dans la journée, depuis la Chine où il est en visite, le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a fait part de l’intérêt d’Ankara pour rejoindre les BRICS.
«Bien sûr, nous aimerions devenir membre des BRICS. Nous verrons donc comment ça se passe cette année», a déclaré le diplomate, selon des propos rapportés par le South China Morning Post (SCMP). Selon le chef de la diplomatie turque, les BRICS pourraient offrir une «bonne alternative» à l’Union européenne afin d’améliorer ses perspectives économiques.
Toujours selon le SCMP, Hakan Fidan aurait déclaré qu’il comptait assister à la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du groupe, rencontre prévue en Russie, à Nijni Novgorod, les 10 et 11 juin, dans le cadre des préparatifs du sommet qui aura lieu en octobre à Kazan.
Sanctions antirusses : un non-alignement d’Ankara qui déplaît
«Bien entendu, le sujet de cet intérêt sera à l’ordre du jour du sommet des BRICS, qui sera présidé par la Russie et pour laquelle nous nous préparons très activement», a précisé Dmitri Peskov.
Le 31 mai, Sergueï Lavrov avait déclaré que les portes des BRICS étaient «ouvertes» à tous ceux qui acceptaient de travailler dans le respect de «l’égalité souveraine des États». «Ce que nos collègues occidentaux ne peuvent pas faire», avait ajouté le ministre russe des Affaires étrangères.
Bien qu’elle soit membre de l’OTAN depuis 1952, la Turquie ne s’est pas alignée sur la politique des sanctions antirusses décrétées par les pays occidentaux, au grand dam de ces derniers qui accentuent leurs pressions. Ankara a également candidaté à l’Union européenne en 1987. Un statut, de candidat qui fut reconnu par les Européens en 1999, avant que les négociations ne soient bloquées en 2007 à l’initiative de la France et de l’Allemagne.