Wang Yi a exprimé le souhait, ce 11 juin, que les BRICS jouent un rôle dans la création d’un système de gouvernance mondiale plus juste et plus raisonnable. Il appelle de ses vœux une coopération avec la Russie.
«Les pays des BRICS devraient travailler ensemble pour promouvoir la paix et empêcher le déclenchement d’une nouvelle guerre froide», a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi ce 11 juin, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS à Nijni-Novgorod.
Le ministre Wang a par ailleurs regretté que certaines grandes puissances nourrissent encore une «mentalité de guerre froide», contredisant ainsi selon lui les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et portant atteinte à l’autorité des mécanismes multilatéraux.
Le chef de la diplomatie chinoise a par ailleurs affirmé que Pékin était disposé à travailler avec Moscou pour maintenir leur coopération stratégique, répondre aux pressions extérieures et promouvoir le progrès durable des relations bilatérales.
Décrivant les BRICS comme une «plate-forme importante» pour l’unité et la coopération entre les marchés émergents et les pays en développement, Wang Yi a déclaré que le mécanisme élargi des BRICS jouerait un rôle crucial dans la création d’un «système de gouvernance mondiale plus juste et plus raisonnable».
Une ambition politique accrue
Le ministre a également accusé l’Occident de «politisation et de sécurisation excessive» sur les questions économiques, fustigeant leurs sanctions unilatérales «généralisées» et les barrières technologiques imposées à des pays comme la Russie et la Chine. Il a exhorté également les BRICS à «tirer parti» de leur importance politique et à transformer le groupe en un nouveau type de mécanisme de coopération multilatérale.
Les BRICS ont déjà été élargis en 2024 avec l’ajout de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, de l’Éthiopie et de l’Iran, prenant le nom de BRICS+.
«En élargissant notre nombre de membres, nous avons inauguré une nouvelle ère d’autonomie commune pour les pays du Sud, avec une influence et un attrait croissant pour les BRICS», a jugé le diplomate. Il s’est en outre prononcé en faveur de la multipolarité mondiale qu’il oppose aux tenants d’une «hégémonie unipolaire», estimant que les pays des BRICS devraient «se tenir du côté de l’équité et de la justice et faire les bons choix».
Des propos qui font écho à ceux de la diplomatie russe. «Les BRICS ne sont pas isolés du reste du monde»,a ainsi déclaré ce 11 juin le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «Au contraire, les BRICS sont objectivement apparus comme un groupe de pays intéressés par la justice sur la scène mondiale. Il y aura beaucoup plus de pôles dans un monde polycentrique», a-t-il ajouté.