Il a fallu attendre 8 mois pour que le site de FranceTVInfo puisse publier un article documenté sur les nombreuses exactions des soldats sionistes israéliens qui sont carrément mises en scène sur les réseaux sociaux quotidiennement ! Ce sont des milliers de preuves des crimes de guerre de l’armée sioniste que tout le monde peut voir depuis des mois et que les médias français ignorent. Il sera extrêmement compliqué dans le futur de nier la complicité des autorités françaises et des médias avec les crimes de guerre sionistes perpétrés en Palestine occupée ! Il y a tellement de preuves, de photos, de vidéos… que l’enquête nécessiterait à peine 2 ou 3 jours de travail.
Depuis le 7 octobre, des militaires israéliens publient sur Instagram ou TikTok des photos et vidéos de destructions, de provocations ou d’humiliations dans l’enclave palestinienne. L’armée israélienne assure qu’il s’agit d’”incidents exceptionnels” et que “le problème est traité en conséquence”.
Un soldat israélien ouvre un livre devant une étagère en feu de la bibliothèque de l’université Al-Aqsa à Gaza. Un autre jette un Coran au milieu des flammes dans une mosquée de Rafah. Un militaire de Tsahal se filme dans un immeuble en ruines en disant aux habitants de l’enclave palestinienne : “Vous allez souffrir à chaque seconde pour ce que vous nous avez fait… Vous allez mourir.”
Depuis le 7 octobre et le début de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza en représailles aux attaques meurtrières du Hamas, ce type d’images prolifère sur les réseaux sociaux. Elles ont été prises et postées par les soldats eux-mêmes. Certaines ont parfois été vues des millions de fois et ont pour la plupart été repérées par le journaliste palestinien Younis Tirawi, contributeur auprès de l’ONG Bellingcat, spécialisée dans les enquêtes en open source.
Interrogé par franceinfo, un porte-parole de l’armée israélienne assure que “Tsahal agit” face à “des incidents exceptionnels” et que “le problème est traité en conséquence”. Dans les cas relevant d’infractions pénales, “une enquête est ouverte par la police militaire”, promet-il. Franceinfo a analysé une centaine de ces contenus et les a soumis à des spécialistes du droit international et de l’armée israélienne.
Un char qui détruit une sculpture “I Love Gaza” au terminal de Rafah. Des soldats qui chantent tout en détruisant avec un bulldozer un bâtiment bombardé à Khan Younès. Un groupe de militaires qui célèbre une explosion en commentant “bye bye la mosquée”. L’armée israélienne répond à franceinfo qu’elle ne commentera pas ce genre de vidéos, mais affirme que des destructions “sont bien autorisées dans un objectif militaire”.
“C’est de la destruction excessive et gratuite. S’en réjouir s’apparente à de la persécution, qui peut être un crime de guerre ou un crime contre l’humanité”, juge Luke Moffett, professeur à l’Université Queen’s de Belfast, spécialiste du droit international humanitaire, interrogé par franceinfo…