Le 5 avril 2024 se tenait à la 17e chambre du Tribunal Judiciaire de Paris un procès sous haute tension. En effet, Karine Lacombe, professeur de médecine, reprochait à Pierre Barnerias, au Professeur Perronne et au médecin Martine Wonner d’avoir attenté à son honneur et à sa considération dans le cadre du documentaire Hold-up. Le documentaire publié en novembre 2020, comme une analyse de la gestion de la crise sanitaire avait regroupé un nombre conséquent de scientifiques critiques quant à cette gestion. Les voix de nombreux membres du gouvernement de l’époque s’étaient élevées afin de critiquer ce documentaire qui mettait en avant ceux que l’on avait déclaré comme complotistes et anti-sciences – sans apporter de preuves bien entendu. L’effet « Streisand » se produisit, et les critiques du gouvernement eurent l’effet inverse puisque plusieurs millions de personnes virent ce documentaire.
Le procès du 5 avril était une forme de procédure bâillon à l’encontre du Pr Perronne par le Pr Lacombe qui considérait que celui-ci l’avait diffamé. Relaxé par le tribunal, Me Benages, avocat du Pr Christian Perronne explique pourquoi dans cet entretien essentiel.
Avocat spécialiste en droit de la Santé, Me Benages assure donc une seconde victoire pour le professeur Perronne après celle obtenue en 2022 devant l’instance ordinale. Cette dernière avait d’ailleurs conféré au Pr Perronne le devoir de s’exprimer eu égard ses états de services.
La 17e n’aura pas été dupe de la tentative d’instrumentalisation du Pr Karine Lacombe d’user d’une instance pour diffamation pour faire le procès de l’hydroxychloroquine un des traitements contre la covid. Pour Me Benages, il y a eu une tentative d’instrumentalisation de cette juridiction avec deux témoins, professeurs de médecine, venus s’exprimer sur l’hydroxychloroquine alors que le tribunal devait uniquement statuer sur l’atteinte à l’honneur de Karine Lacombe. Dans son contre-interrogatoire à l’encontre de ces deux professeurs, Me Benages a pu démontrer que les témoins n’étaient pas au courant des dernières publications de l’IHU démontrant la supériorité sans appel de l’hydroxychloroquine. Des témoins experts n’étant pas au courant des dernières études, cela entraine bien des questions sur leur objectivité et leur partialité dans le cadre de cette procédure.
En prononçant la relaxe du Pr Perronne, le tribunal n’a pas été dupe. Martine Wonner a aussi été relaxée et le réalisateur Pierre Barnerias condamné à 500 euros avec sursis.