• ven. Sep 20th, 2024

Il faut que tout change pour que rien ne change

ByVeritatis

Juil 9, 2024



S’il est vrai qu’une phrase lue dans un livre suffit à engager une vie, on en connait qui passent leur vie à creuser une phrase. Ils confesseront volontiers que toute leur vie n’aura pas suffi à en épuiser le sens. Encore ne s’agit-il pas là de traducteurs du Bartleby le scribe qui s’affrontent depuis 1853, pour savoir si « I would prefer not to », la formule-clé de l’anti-héros d’Herman Melville, doit se traduire par « Je préfèrerais ne pas », « je ne préfèrerais pas », « Je préfèrerais pas » ou « j’aimerais mieux pas ». Personnellement, je me garderais bien de ne trancher pas la querelle. De quoi s’agit-il alors ? D’une phrase échappée du Guépard (1958), le roman posthume de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, et du mémorable film qu’en tira Luchino Visconti en 1963. Le plus souvent, elle est reprise sous une forme simplifiée : « Il faut que tout change pour que rien ne change ».



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *