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Le football aussi révèle la disparition de la France – Les moutons enragés

ByVeritatis

Juil 9, 2024


Une scène dont nous avons été témoin samedi 6 juillet 2024, en dit long, selon nous, sur l’état de la société française.

Un ballon qui ne tourne pas rond

A une espèce de comptoir donnant sur la rue et servant du café ainsi que des croissants, un client qui devait avoir dans les cinquante ans, a acheté un petit noir. Il s’est mis à bavarder avec le patron (1). Il s’est avéré que ce client, de type parfaitement européen et qui parlait impeccablement le français, était, soit portugais, soit, plus probablement, d’origine portugaise. Or, évoquant le match de football qui a, paraît-il, opposé la France au Portugal le vendredi 5 juillet, il a déclaré à peu près ceci : « On a perdu hier. Les Français ont gagné. Ils nous ont battus avec les tirs au but. C’est la France qui s’est qualifiée » . C’était du genre « nous, les Portugais » et « eux, les Français » . Ainsi, un monsieur qui doit vivre dans l’Hexagone peut-être depuis sa naissance, qui parle parfaitement le français, qui semble n’être que d’origine portugaise, ne s’identifie pas à la France.

Si un tel homme, issu d’un pays très proche de l’Hexagone géographiquement, culturellement et linguistiquement, ne se sent pas français, que doit-il en être de gens originaires de continents plus lointains, comme, par exemple, l’Afrique (2) ?

Mais, justement, on est en droit de se demander si le soutien de ce supporter à la formation du Portugal, ne pourrait pas s’expliquer au moins partiellement par un autre élément constitutif de la mondialisation : c’est un fait objectif que, depuis des années, les équipes de France de football comptent de moins en moins de natifs et de plus en plus de joueurs issus de l’immigration, et même d’une immigration extrêmement récente. On l’avait constaté notamment en 2018. Est-il extraordinaire qu’un résident d’ascendance portugaise, donc européenne, ne se sente pas représenté par une équipe composée essentiellement de footballeurs originaires d’Afrique et lui préfère le « Onze » du pays des Oeillets ?

Il n’est pas inenvisageable que des immigrés venus d’Afrique très récemment, ou des individus nés en France mais de parents africains qui y étaient eux-mêmes arrivés peu de temps avant, soient plus proches de l’équipe d’un Mbappé que notre client d’ascendance portugaise.

En définitive, la petite scène à laquelle nous avons assisté, trahit le fractionnement de la société française en communautés d’origines non hexagonales qui ne peuvent plus se reconnaître les unes dans les autres et ne peuvent plus faire corps ou s’identifier à la France, laquelle est de plus en plus un simple nom, une chimère recouvrant la réalité d’un espace à la population hétéroclite.

Ce que l’on peut deviner aussi avec notre exemple, c’est qu’un territoire qui accueille des peuples venus des quatre coins de la planète (Chine, Bangladesh, Sri Lanka, Afghanistan, Afrique du Nord, Afrique noire, Amérique du Sud, Pologne, Roumanie etc), ne peut pas les assimiler, pour un tas de raisons dont beaucoup de commentateurs ont déjà parlé, mais aussi parce que – et cela, on l’oublie souvent – ces populations disparates ne s’agglomèrent pas entre elles, n’ont pas grand-chose de commun entre elles, et parfois, même, se détestent entre elles, cordialement …

La guerre oubliée

Ce qui, selon nous, est caractéristique aussi dans la saynète dont nous avons été spectateur, c’est l’obsession d’un très grand nombre de personnes pour le football, pendant que la France s’engage toujours plus dans une guerre nucléaire contre la Russie.

C’est cette guerre qui devrait occuper les esprits. Mais, non ! Le ballon rond est plus important, et de loin ! Où l’on voit que les populations sont décidément irresponsables …

(1) Le patron et la patronne sont chinois, et parlent d’ailleurs le chinois entre eux. La quasi-totalité des cafés que nous connaissons, sont tenus par des Asiatiques. Car la mondialisation est visible y compris dans la nationalité des commerçants, cafetiers, restaurateurs, boulangers etc, parmi lesquels on compte de moins en moins de Français.

(2) Le cas de ce monsieur démontrerait aussi que la maîtrise de la langue française n’implique pas obligatoirement que l’on se sente français.

Guido

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