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29 000 personnes évacuées : la Californie en flammes


11 juillet 2024 à 15h46
Mis à jour le 11 juillet 2024 à 17h47

Durée de lecture : 2 minutes

Atlanta (États-Unis), correspondance

Une douzaine de maisons détruites, plus de 29 000 personnes évacuées… Aux États-Unis, 1 533 hectares ont été détruits par l’incendie surnommé « Thompson Fire » entre le 2 et le 8 juillet, autour de la ville d’Oroville, dans le nord de la Californie. C’est la plus grosse évacuation de la zone, mais depuis une grosse semaine, c’est toute la côte ouest qui brûle.

Douglas Willmeroth, qui vit dans le comté de Butte, a dû fuir sa maison. Âgé de 80 ans, il a reçu un coup de fil de son voisin, lui indiquant que les flammes étaient proches. « J’étais effrayé et inquiet », raconte-t-il au téléphone à Reporterre. L’incendie était à seulement 1 km de chez lui, pense-t-il. Il a quitté son logement en quelques minutes, emportant son chien et quelques vêtements fourrés dans un sac à dos. Il a trouvé refuge dans les locaux d’une église locale, gérée par les autorités et associations.

« Ils n’avaient aucune idée à quel point l’incendie était proche »

Environ 300 personnes ont été accueillies dans cette église, selon Douglas Willmeroth. Lui-même a dormi sur le parking dans son camion, parce que son chien n’était pas accepté. « J’ai dû dormir une heure par nuit à cause du bruit des hélicoptères qui luttaient contre le feu. Je me demandais si j’allais devoir partir d’ici », explique-t-il. Après avoir passé trois jours dans son camion, puis deux dans un motel, il a pu retrouver sa maison une fois l’incendie maîtrisé. Son domicile n’a pas été touché. 

Températures extrêmes et faible humidité

Stephen Murray, ancien pompier, a passé la première journée de l’incendie à aider les habitants à évacuer et à sauver des élevages de chevaux et de bétail. « Je toquais aux portes et disais aux gens de partir, une demi-heure avant que le feu n’arrive. Ils n’avaient aucune idée à quel point l’incendie était proche », raconte-t-il au téléphone. Habitué aux incendies, il vivait à Paradise, à une trentaine de kilomètres d’Oroville, en 2018, quand le feu le plus meurtrier de l’histoire de Californie a tué 85 personnes.

Le « Thomson Fire » brûle toujours, mais a été maîtrisé. Ce n’est pas le cas de tous. Le California Department of Forestry and Fire Protection recensait le mercredi 10 juillet vingt incendies d’une surface supérieure à 4 hectares. Il s’agit surtout de feux alimentés par les herbes et broussailles, présentes en quantités importantes à cause d’un printemps pluvieux en Californie. Les températures extrêmes et la faible humidité contribuent aux départs d’incendies et leur progression. Mercredi, le feu surnommé « Lake Fire », dans le comté de Santa Barbara, dans le sud de Californie, s’étendait sur plus de 11 000 hectares, et seulement 16 % était maîtrisé par les pompiers.



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