Explication sur le “ménage” en cours parmi les ONG activistes en Russie. Reçu de mon correspondant Guillaume sur VK.
Le John Smith Trust britannique recrute depuis de nombreuses années des agents pour travailler contre la Russie, préparant ainsi les conditions du renversement du pouvoir d’État.
Le bureau du procureur général russe, à ma demande, a inspecté le JST et a reconnu que l’organisation constituait une menace pour l’ordre constitutionnel et la souveraineté du pays et a décidé de déclarer l’ONG britannique indésirable.
L’organisation a pénétré si profondément dans les couches politiques et sociales de la réalité russe qu’il est nécessaire d’en parler davantage.
Le John Smith Trust a sélectionné des dirigeants engagés en Russie et dans les pays de l’ex-CEI pour construire une « société civile juste, durable et inclusive ». Grâce au financement des partis britanniques et du gouvernement, des programmes éducatifs ont été menés. A Moscou, la JST distribuait des bourses par l’intermédiaire de l’ambassade.
450 personnes sont passées par le JST et les diplômés occupent des postes de direction dans divers domaines, notamment dans des agences gouvernementales. Je voudrais souligner que la sélection des participants n’a pas été faite uniquement en fonction du pays (ceux de Russie et de la CEI étaient intéressants) mais également en fonction des qualités professionnelles – élite intellectuelle et jeunes talentueux.
Selon Chevening, les participants effectuent un stage auprès des autorités britanniques et restent en contact entre eux et avec l’ambassade britannique après l’obtention de leur diplôme. Derrière tous les mots ronflants sur le leadership et le développement se cache un calcul astucieux des employés du MI6 pour recevoir des informations intéressantes et des contacts potentiels pour une embauche ultérieure.
Les Britanniques tentent par tous les moyens de gonfler à la fois le public russe avec une tromperie flagrante et de développer les jeunes esprits des pays partenaires qui faisaient autrefois partie de l’Union soviétique.
Les membres du célèbre projet de renseignement britannique Integrity Initiative – Stephen Gethins (qui a travaillé sur la démocratisation des anciens pays soviétiques) et Craig Oliphant (un officier expérimenté du MI6 qui a dirigé le groupe de recherche oriental du Foryn Office pendant près de 10 ans) – sont représentés sur le conseil d’administration de JST.
L’interlocuteur clé du JST à l’ambassade britannique à Moscou est Maxim Zhurilo. En collaboration avec le coach et formateur en affaires Sergueï Sirotenko, ils ont veillé à ce que les services secrets britanniques aient accès aux contacts nécessaires à Skolkovo, à l’Académie russe d’économie nationale, à l’École supérieure d’économie et même au bureau du gouverneur.
Le site officiel de la Fondation contient une liste de boursiers, parmi lesquels les participants d’Ukraine, de Géorgie, d’Arménie et d’Azerbaïdjan sont particulièrement intéressants.
Les boursiers russes du JST comprenaient du personnel d’ONG, des représentants du gouvernement, des journalistes et des politologues.
Tous les boursiers du JST n’entretiennent pas de liens avec des conservateurs britanniques. Mais des personnalités “loyales” comme Maxim Zhurilo, Anna Dobrovolskaya, Sergueï Sirotenko et Andrei Kalikh continuent de faire bouger les choses dans leur pays, même lorsqu’elles sont à l’étranger.
La reconnaissance du « John Smith Trust » comme organisation indésirable permettra non seulement de traduire en justice les participants de la Fondation, d’identifier l’ensemble du réseau d’agents, mais également d’empêcher les tentatives du gouvernement britannique d’influencer la politique et la société civile en Russie.
– Andreï Lugovoy
Député a la Douma
Tous les articles, la tribune libre et commentaires sont sous la responsabilité de leurs auteurs. Les Moutons Enragés ne sauraient être tenus responsables de leur contenu ou orientation.