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Donald Trump confirmé candidat, avec un programme muet sur le climat



19 juillet 2024 à 16h03
Mis à jour le 19 juillet 2024 à 17h44

Durée de lecture : 4 minutes

Atlanta (États-Unis), correspondance

Donald Trump est officiellement le candidat du Parti républicain. Les délégués, obtenus lors des primaires du parti, ont voté le 15 juillet pour valider sa candidature, et dans la soirée du 18 juillet, il s’est exprimé devant l’ensemble de la Convention républicaine, qui s’est tenue du 15 au 18 juillet à Milwaukee, dans le Wisconsin. Moins d’une semaine après avoir échappé à une tentative d’assassinat, Donald Trump a été accueilli en héros à cette réunion.

La convention permet d’officialiser sa candidature, mais aussi d’entériner le programme politique pour l’élection présidentielle de novembre prochain. Le comité pour le programme du Parti républicain a validé le 15 juillet le programme sous-titré « Make America Great Again ! ». Dans ce document de 16 pages — plus court que celui de 2020 et ses 66 pages —, l’expression « changement climatique » ou le mot « climat » ne sont pas mentionnés. Par contre, la question de l’approvisionnement énergétique est présente.

Un vice-président proche des entreprises d’énergies fossiles

Le texte dénonce les « restrictions paralysantes sur la production d’énergie américaine », référence aux régulations mises en place par Joe Biden pour limiter (en partie) l’extraction d’énergies fossiles, en particulier du gaz. Le programme reprend même l’expression de Donald Trump, lancée lors de meetings politiques, « We drill, baby, drill » (« Nous forons, bébé, nous forons »), pour plus de forages. Les États-Unis sont aujourd’hui le pays qui extrait le plus de gaz et de pétrole dans le monde.

Donald Trump a également annoncé le 15 juillet le nom de son colistier, qui sera vice-président en cas d’élection des Républicains. À 39 ans, James David Vance est actuellement sénateur de l’Ohio. Un temps critique de Donald Trump, il est maintenant dans sa lignée politique. Sur l’environnement, il a tenté au Sénat de faire passer plusieurs lois pour saper les politiques climatiques de Joe Biden, sur des déductions fiscales pour les véhicules électriques ou pour les énergies renouvelables.

Il a aussi proposé une loi en décembre 2023 pour doubler la peine à l’encontre de militants écologistes qui organisent des actions de désobéissance civile, comme asperger des peintures sur des œuvres d’art, dans certains musées et institutions étasuniennes, pour exiger une peine de dix ans de prison.

0 % pour l’écologie

James David Vance a bénéficié de dons conséquents de la part d’entreprises d’énergies fossiles. En 2021, il a reçu près de 313 000 dollars (environ 287 000 euros) de la part de groupes pétroliers et gaziers, selon OpenSecrets, un organisme qui recense les budgets des campagnes électorales. Dans son classement, l’organisation estime qu’il fait partie des vingt représentants au Congrès ayant reçu le plus de financements de la part de ces industries cette année-là.

L’Ohio, qu’il représente au Sénat, dispose d’importantes réserves de gaz de schiste. En tant que sénateur, il s’est montré favorable au « fracking », méthode d’extraction par fracturation hydraulique. L’organisation environnementale League of Conservation Voters lui a attribué une note de 0 % pour son rôle au Congrès pour la protection de l’environnement. Il s’agit d’un pourcentage calculé à partir du nombre de votes par les élus sur des politiques climatiques.

« Le programme anticlimat, anti-environnement de Donald Trump se renforce avec le choix de J. D. Vance comme candidat pour la vice-présidence des Républicains. Vance a qualifié publiquement l’énergie verte de “fantasme”, tandis qu’il est pour de plus de gaz naturel », a dénoncé David Kieve, le président d’EDF Action, un organisation de défense de l’environnement, dans un communiqué après l’annonce de sa nomination.



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