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Hamas : ton univers impitoyable

ByVeritatis

Juil 31, 2024


Plus exactement « Ton univers impitoya-hableu. » En effet, ce que j’ai repris ici sous l’intitulé « Hamas », est le générique français de la série télévisée culte « Dallas.» Or, dans ce générique, le chanteur prononce ainsi le mot impitoyable. (1)

Si j’ai choisi ce générique pour illustrer le sujet du jour, l’assassinat, à Téhéran, ce mercredi 31 juillet 2024, d’Ismaïl Haniyeh, chef historique du Hamas (avec Khaled Mechaal), c’est aussi parce que, c’est là hélas la triste réalité : la suite des paroles (2), également, colle parfaitement pour commenter l’événement.

Jugez-en par vous-mêmes.

« Glorifie la loi du plus fort. » Ah ça, c’est sûr : c’est le cas de le dire. Cet « assassinat » (3) glorifie, on ne peut davantage, la loi qui régit le monde que nous imposent les mondialistes. Car bien qu’il ait été perpétré par Israël sur le sol d’un autre État ; à savoir en violation de tous les traités internationaux dont Israël est signataire ; aucun des pays occidentaux appelés « majeur » (4), membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies que sont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, aucun d’eux ne s’en est offusqué. Au contraire ! Tous ont salué cette nouvelle avancée significative de la paix au Moyen-Orient… opérée par éradication de tous les opposants aux intérêts israéliens.

« Et sous ton soleil implacable. » C’est exact : en Iran, il fait un soleil de plomb.

« Tu ne redoutes que la mort. » Certes, musulman chevronné qu’il était, Ismaïl Haniyeh a apprécié, je pense, de mourir en martyr. Néanmoins, vu toutes les choses qu’il avait « encore à accomplir » (avait-il déclaré récemment), à choisir, sans doute aurait-il préféré, je crois, que sa mort survînt nettement plus tardivement qu’aujourd’hui.

« Patrie du dollar, du pétrole, tu ne connais pas la pitié. » Tous les chefs d’État et dirigeants mondialistes occidentaux confirment : la guerre qu’ils livrent en permanence et à tous les niveaux contre les peuples du monde, disons depuis 1914, cette guerre a pour socles financier et économique l’hégémonie du dollar et l’hégémonie du pétrole. Et étant donné qu’il savent qu’en cela, nous sommes totalement à leur « merci » (5), ils ne connaissent pas la pitié.

« Ton revolver est ton idole. » Depuis toujours, la politique de domination menée par les États-Unis, s’opère par une guerre militaire (officielle ou officieuse) à laquelle ils procèdent sur le sol des pays dont ils veulent s’approprier les richesses. Et, quiconque s’y oppose ou tente de s’y opposer, s’expose à des mesures de contraintes qui peuvent aller jusqu’à recevoir une balle. Une balle dans la tête, et plus si affinités, comme ici un missile, par exemple. Amen.

« Tu te raccroches à ton passé. » Avec l’avènement des Brics, qui très bientôt auront très largement pris le contrôle de l’Afrique, lieu de toutes les convoitises mondialistes, c’est plus que jamais le cas.

Et, enfin, « Malheur à celui qui n’a pas compris : un jour il y perdra la vie. » Et, voilà : c’est fait.

Paix à son âme.

Déjà, sans parti pris, user d’un assassinat dit « ciblé », à l’encontre d’un représentant politique de tel peuple, n’est-ce pas s’en prendre à ce peuple dans son entièreté ? Ensuite, c’est en soi intrinsèquement condamnable, à plus forte raison quand, comme en l’occurrence, l’assassinat est perpétré par un État qui se dit « démocratique » et respectueux du droit international ; à savoir les textes dont cet État se réclame chaque fois qu’il dit être la victime d’un acte « belliqueux », pour lui conférer ce caractère.

Et, surtout (et j’insiste bien exprès, toujours sans parti pris), nul ne peut affirmer sans se fourvoyer peu ou prou, sans que cela soit réducteur, qu’Israël est « le gentil » et que le Hamas est « le méchant », dans cette guerre à la fois militaire, médiatique et spirituelle que se livrent l’État Hébreux et cette branche politique-ci palestinienne (6), un conflit rehaussé dans toute la démesure possible depuis l’attentat du 7 octobre 2024.

J’en avais fait état dans un édito précédent : « le temps d’une réflexion » et la « tribune pour la paix, la justice et la liberté des peuples ». Alors que nous célébrons copieusement en France les JO, n’est-il point temps que les hommes ayant le Courage de la paix ne soient mis sur le devant de la scène en leur remettant la médaille d’or de l’épreuve d’épée, renommée pour l’occasion l’épreuve des Paix. Pour ce faire il faudrait retrouver aussi l’art du compromis.

Personne ne mérite de mourir. Une vie vaut une vie. Et c’est l’humaniste qui parle.

 

1) et c’est vrai : pour les oreilles, effectivement, c’est impitoyable.

2) précisément les paroles qui figurent dans la chanson entière : https://youtu.be/35xM48FAW3w

3) les dirigeants Israéliens et les médias français (c’est la même équipe) préfèrent employer le terme « élimination » plutôt que « assassinat » : est-ce pour se faire passer pour des gentils ? Une vie est une vie n’est-ce pas ?

4) « majeur » au singulier, car en fait ce sont au principal les pays qui nous font un bras d’honneur, en faisant ainsi fi de notre souveraineté.

5) en anglais « No merci ! » veut dire « Pas de pitié ! »

6) l’autre branche politique palestinienne est le Fatah, laïc, avec donc le Hamas, musulman, lui.





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