Le sujet de la qualité de l’eau de la Seine ayant fait débat, les yeux se tournent à présent sur nos plages, qui pourraient présenter elles aussi quelques désagréments. Dans son bilan annuel publié le 19 juillet, l’Agence régionale de santé (ARS) annonce que les plages bretonnes présentent une qualité insuffisante de leur eau. La présence trop élevée de bactéries, principalement d’origine fécale, provoque une baignade à risque.
Les bactéries présentes, notamment Escherichia coli et entérocoques, provoquent des gastro-entérites chez ceux contaminés. À cet effet, nous nous rappelons le cas olympique de Claire Michel, l’athlète de la délégation belge qui s’est vue infectée et hospitalisée pendant quelques jours en raison de sa participation au triathlon femme dans la Seine. Un exemple retentissant qui permet aujourd’hui de prendre le sujet de la baignade dans les eaux françaises plus au sérieux.
L’étude faite en Bretagne mène alors à encourager la fermeture de la baignade sur onze plages, tandis que l’association Eau et Rivières de Bretagne incite à ce que 21 plages soient évitées, comme le souligne France 3 sur son site.
Afin d’identifier au mieux ces plages, une carte interactive est ainsi disponible sur le site de l’association, apportant plus de précisions que l’ARS et touchant la totalité des côtes de la France métropolitaine. Outre ce plan, l’association incite aussi à la signature de sa pétition, souhaitant lancer une plus vaste étude sur le territoire afin d’obtenir une meilleure transparence. Pour ce faire, l’organisme réclame une enquête parlementaire.
Selon ses informations, ce serait en réalité une plage sur cinq qui est régulièrement polluée, semblant contredire les informations de l’ARS qui estime que 98% des sites de baignade bretons répondent aux exigences de qualité de l’eau. Toujours selon l’association, les « analyses publiques de qualité des eaux de baignade sont peu accessibles, et les classements parfois truqués minimisent les pollutions ». Pourtant, « les sources de contamination sont nombreuses ». Que ce soit le débordement des stations d’épuration ou l’épandage d’excréments d’animaux dans les champs, différents facteurs participent à cette pollution non-signalée. De fil en aiguille, « gastro, otites ou infections urinaires ne sont pas rares quand on tombe au mauvais moment au mauvais endroit ».
Les constats de l’association, mis en lumière cette année par les questions sanitaires soulevées lors des Jeux olympiques, offrent une mise en garde renouvelée pour les estivaliers tentés de faire fi des préconisations. Le cas de l’athlète belge servira tristement d’exemple pour que la baignade ne soit plus vue comme un geste anodin.