Le ministère palestinien de la Santé a déploré ce 24 août un bilan de 69 personnes tuées dans la bande de Gaza en 48 heures. Depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, après l’attaque du 7 octobre 2023, le nombre de Palestiniens tués s’élève à 40 334 et celui des blessés à 93 356.
Au 323e jour de la guerre, «le bilan des victimes de l’agression israélienne s’est élevé à 40 265 martyrs et 93 144 blessés depuis le début des hostilités le 7 octobre dernier», on fait savoir les autorités sanitaires palestiniennes dans leur bilan quotidien des victimes, rendu public sur Telegram.
«L’occupation israélienne a perpétré cinq carnages contre des familles gazaouies au cours des dernières 48 heures, qui ont fait au moins 69 morts et 212 blessés», a précisé le ministère de la Santé. «Plusieurs victimes restent encore ensevelies sous les décombres ou jonchent les routes, les ambulances et les équipes de la protection civile n’ayant pas réussi à les atteindre», a-t-il ajouté.
Selon des données palestiniennes et celles des Nations unies, depuis le 7 octobre dernier, Israël a intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza, entraînant une crise humanitaire majeure. Les violences ont causé près de 133 000 victimes parmi la population civile, dont une majorité de femmes et d’enfants, alors que 10 000 personnes sont toujours portées disparues.
Restrictions israéliennes sur les missions humanitaires
Cette guerre qui dure depuis neuf mois se déroule dans un contexte de famine croissante, de crise sanitaire aiguë et de destruction étendue des infrastructures, aggravant la détresse des habitants de l’enclave palestinienne.
Depuis début août, les autorités israéliennes ont refusé l’accès à 125 des 425 missions humanitaires prévues dans la bande de Gaza, a fait savoir le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés.
La mission onusienne a souligné que 147 opérations humanitaires étaient initialement planifiées dans le nord de la bande de Gaza. Cependant, Israël a refusé 46 de ces missions, soit un tiers (31%), limitant ainsi considérablement l’assistance destinée à cette région. De même, parmi les 278 missions humanitaires prévues pour le sud de Gaza, les autorités israéliennes ont bloqué 79 opérations, représentant près de 28% de l’ensemble. Cette situation a exacerbé une crise humanitaire déjà sévère.
La bande de Gaza est confrontée à des pénuries graves de vivres, de médicaments et d’infrastructures nécessaires à l’épuration de l’eau. Les restrictions imposées par Israël entravent les efforts pour atténuer ces pénuries et fournir une aide essentielle à la population gazaouie, exacerbant ainsi les conditions de vie difficiles dans l’enclave, révèle le rapport de l’ONU.