Deux administrateurs du site Le Grand Soir m’ont conté les anecdotes suivantes :
Ils se trouvaient à la réception d’un hôtel toulousain avec Ramon Chao. Ramon était le père d’Antoine et Manu. Il avait aussi été un journaliste international et l’auteur de nombreux livres. C’était un homme brillant, modeste et malicieux. Donc, il bavardait avec ses amis du Grand Soir et, brusquement, son index se posa sur la table basse autour de laquelle ils étaient assis.
– Cuba ! s’écria-t-il. Quand je veux savoir si c’est la peine de discuter de politique avec quelqu’un, j’aborde le sujet de Cuba.
Un peu plus tard, Ramon Chao leur révéla qu’à chaque livre qu’il publiait il se faisait tatouer. Il ouvrit sa chemisette sur un poitrail où il restait peu de place pour une nouvelle œuvre picturale encrée.
Un des administrateurs (un Toulousain) avoue piteusement que, naguère, les porteurs de tatouages : artistes, sportifs, les sieurs Bidochon et les dames Michu croisés ici et là l’avaient persuadé que les tatoués sont des cons.
Mais, depuis Ramon Chao, il a tendance à parodier Brassens ayant croisé un flic pas comme les autres :
« Et depuis ce jour-là moi le fier le bravache
Moi dont le cri de guerre fut toujours « mort aux vaches »
Plus une seule fois je n’ai pu le brailler.
J’essaye bien encore mais ma langue honteuse
Retombe lourdement dans ma bouche pâteuse ».
Voui, ça ne fait rien, nous avons des tatoués bien singuliers.
Théophraste R. Futur porteur d’un seul tatouage que je ne montrerai qu’à mes femmes et à mes docteurs.
PS 1. Depuis mai 2018, Ramon Chao est parti se marrer avec le Che qui professa que « Les révolutionnaires tristes font de tristes révolutions ».
PS 2. Amis lecteurs, merci de ne pas coller ici le début de votre thèse de sociologie sur le tatouage.