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L’Europe et les loups: je t’aime, moi non plus

ByVeritatis

Sep 20, 2024


Décimés du Vieux Continent aux XIXe et XXe siècles, à force de législations, les loups ont tout de même pu être sauvegardés et ont finalement repeuplé l’Europe depuis les années 70. Si bien qu’aujourd’hui, il est question de les en chasser à nouveau, pour préserver le bétail notamment. Il en va de même pour les ours et les lynx.

Le sujet est clairement devenu politique. Et, si Nicolas Sarkozy voulait à l’époque éviter d’opposer la tradition de la chasse et l’amour de l’animal, ce n’est pas gagné. D’un côté, les défenseurs de l’environnement sont farouchement opposés à un adoucissement de la réglementation – difficilement obtenue au cours des dernières années ; de l’autre, les éleveurs et agriculteurs demandent à ce que la population de prédateurs soit jugulée et leur bétail protégé.

Depuis la fin du XXe siècle, différentes législations ont permis aux loups, aux ours et aux lynx d’être protégés, et donc de se multiplier. Comme le rapporte GEO, « on estime aujourd’hui qu’il y a plus de 20 000 loups et 17 000 ours en Europe ». Pour certains, c’est une victoire ; pour d’autres, c’est une source d’inquiétudes, voire de danger.

Résultat, quelques pays européens se sont penchés à nouveau sur leurs réglementations entourant la chasse : « en Suède, 486 permis ont été délivrés pour tuer des ours bruns […]. En Roumanie, les députés ont eux voté en faveur d’un doublement du quota de chasse — passant ainsi de 220 à 481 ours bruns — et en Slovaquie, la législation autorise depuis juin dernier et sous certaines conditions la chasse à proximité des villages. »

Certains font plus de zèle que d’autres. La Suisse a émis l’idée de réduire de 70 % sa population de loups, mais s’est confrontée ) des contestations judiciaires. Idem pour l’Autriche et l’Espagne, qui ont été reprises par la Cour européenne à cause des « récentes tueries de loups » qui s’y sont déroulées.

En France, un « Plan loup » a été instauré en février 2024, afin d’offrir « un nouveau cadre national d’actions pour renforcer la coexistence du loup et des activités d’élevage ». Sans entrer dans les détails, l’idée était de permettre aux éleveurs de se défendre et/ou d’être indemnisés, sans pour autant avoir à réduire drastiquement la population de loups. « Ce PNA est donc celui d’un rééquilibrage pour concilier conservation de l’espèce et sauvegarde des activités d’élevage », se félicitait Marc Fesneau, alors ministre de l’Agriculture.





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