• mar. Sep 24th, 2024

la France exporte des substances interdites qui reviennent dans nos assiettes


Des pesticides interdits en UE mais exportés par la France ont été retrouvés dans plusieurs aliments.

24 septembre 2024 à 16h46

Durée de lecture : 2 minutes

Les journalistes d’investigation de l’émission « Vert de rage », en partenariat avec les ONG Public Eye, et Unearthed, ont dévoilé, ce mardi 24 septembre, un travail de plus d’un an sur les pesticides interdits en Europe et, théoriquement, en France. Des substances que notre pays continue pourtant de produire et d’exporter à l’étranger, « grâce à une faille juridique », explique le journaliste de « Vert de rage » Martin Boudot. La France interdit les produits finis, et non les substances pures, « ce qui permet aux industriels d’en produire », ajoute-t-il. Et ce à hauteur de 4 500 tonnes en 2023, pour des composés qui sont dangereux pour l’environnement, mais aussi pour notre santé.

L’équipe de « Vert de rage » a mené une campagne de prélèvements scientifiques, avec le professeur Souleiman El Balkhi, responsable du secteur Environnement au laboratoire de toxicologie du CHU de Limoges, autour de deux usines : Syngenta, unique producteur de thiametoxam à Saint-Pierre-la-Garenne (Eure), et à BASF, producteur de fipronil à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime).

Des pesticides qui se retrouvent dans nos aliments

Près de Syngenta, ce sont six pesticides interdits qui ont été retrouvés avec 0,148 microgrammes par litre de thiametoxam, molécule interdite mais encore exportée en 2023, soit 48 % de plus que la norme de qualité recommandée en France. Les échantillons prélevés autour de BFAS révélent quant à eux un taux de fipronil qui s’élève jusqu’à 0,259 microgrammes par litre, soit 336 fois supérieur au seuil de risque environnemental.

Et ces révélations ne sont pas les seules. Cette production de substances pures a un effet boomerang sur notre alimentation. L’équipe de « Vert de rage » a analysé les données de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, révélant alors une présence accrue de pesticides interdits dans certains aliments tels que le café, le thé, les épices ou encore les légumineuses. Parmi les substances identifiées en 2022, cinq pesticides avaient été exportés depuis la France.

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