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Trumpisme, messianisme, affairisme , par Ibrahim Warde (Le Monde diplomatique, septembre 2024)

ByVeritatis

Sep 24, 2024


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Donald Trump fait un discours à son arrivée à l’aéroport Ben Gurion en Israël, en mai 2017.

White House / Shealah Craighead

Peu de temps avant l’entrée en fonctions de l’administration Trump, en janvier 2017, le chef de la diplomatie du président Barack Obama, M. John Kerry, s’inquiétait de la fragilité du « processus de paix » au Proche-Orient compte tenu de la prolifération des colonies à travers la Cisjordanie. Et il rappelait la position officielle de la diplomatie américaine : « La solution à deux États est le seul moyen de parvenir à une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. C’est le seul moyen d’assurer l’avenir d’Israël en tant qu’État juif et démocratique, vivant en paix et en sécurité avec ses voisins. C’est le seul moyen d’assurer un avenir de liberté et de dignité au peuple palestinien. Cela permettra aussi de mieux défendre les intérêts des États-Unis dans la région ». Quelques jours plus tôt, le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté la résolution 2334, condamnant les colonies israéliennes dans les « territoires palestiniens occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Est ». La résolution fut adoptée par 14 voix contre 0. Chose rare, les États-Unis s’étaient abstenus, renonçant ainsi à exercer leur veto. Pourtant, depuis les accords d’Oslo en 1993, le nombre des colons était passé de 110 000 à 570 000, ce qui ne pouvait qu’entraver la création d’un État palestinien viable et contigu.

La création d’un État palestinien aux côtés d’Israël devait représenter l’aboutissement des accords d’Oslo, négociés dans cette ville et signés le 13 septembre 1993 sur la pelouse de la Maison-Blanche. Ils prévoyaient des négociations de paix directes entre Israël et les Palestiniens en vue de parvenir à un règlement final ; ils donnèrent lieu l’année suivante à l’attribution conjointe du prix Nobel de la paix à Yitzhak Rabin, premier ministre israélien, Shimon Pérès, son ministre des affaires étrangères, et Yasser Arafat, président du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Ces accords établirent le principe de la reconnaissance mutuelle entre Israël et l’OLP et (…)

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