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Fin du débat public sur le lithium dans l’Allier : les opposants toujours inquiets


Imerys souhaite exploiter le lithium sur son site de Beauvoir à Echassières (Allier).

30 septembre 2024 à 17h53

Durée de lecture : 2 minutes

Après quatre mois de discussions, la Commission nationale du débat public (CNDP) a rendu son avis concernant le projet de mine de lithium dans l’Allier. Au total, près de 43 événements ont été organisés entre l’Allier et le Puy-de-Dôme. 3 628 personnes ont participé et 3 463 contributions ont été déposées. Mais cela n’aura pas suffi à apaiser les inquiétudes des opposants. « Des questions sur les caractéristiques du projet n’ont pas pu trouver de réponse durant le débat », écrit la CNDP. Notamment sur l’éventuelle contamination des eaux souterraines.

Le flou persiste sur la profondeur de la mine (400 mètres maximum) et sa durée d’exploitation envisagée (vingt-cinq ans) ainsi que la gestion de l’après-mine. Des controverses sur les usages et la sobriété du projet ont été soulevées. Les notions de souveraineté et d’indépendance énergétique mises en avant par l’entreprise « peinent à convaincre les participantes », écrit la CNDP.

« La Commission particulière recommande par ailleurs à l’État d’ouvrir un débat sur sa stratégie d’approvisionnement en métaux et minerais critiques, sur les activités minières ; ainsi qu’un débat sur les trajectoires en matière de mobilités. »

Elle propose également à l’État de préciser les mesures d’accompagnement de la relance minière, de la structuration d’une filière nationale du lithium et de son recyclage.

Enfin, la CNPD constate que le débat n’a pas réussi à faire émerger des passerelles entre « celles et ceux qui considèrent l’extraction minière comme une voie pragmatique de résolution des problèmes et les tenants d’une bifurcation écologique alliant sobriété énergétique et préservation de la biodiversité ».

Face à toutes ces incertitudes, « la quasi-unanimité des participantes » a demandé « un contrôle intransigeant de l’État sur le projet porté par Imerys ». La loi prévoit que cette commission soit saisie dès lors qu’un projet dépasse 600 millions d’euros d’investissement. Ses recommandations n’ont qu’une valeur informative et ne sont pas contraignantes.

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