• lun. Sep 30th, 2024

un trafic d’espèces protégées démantelé entre la France métropolitaine et la Guyane


Ephebopus rufescens, une espèce d’araignée mygalomorphe que l’on trouve en Guyane.

30 septembre 2024 à 10h37

Durée de lecture : 2 minutes

Le 26 septembre, le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné sept personnes pour avoir participé à un trafic d’espèces protégées. Baptisée l’affaire « Spider », cette histoire a débuté deux ans plus tôt, en septembre 2022, lorsque le service guyanais de l’Office français de la biodiversité est contacté par le bureau des douanes de l’aéroport de Cayenne. Quatre colis à destination de l’Hexagone ont été interceptés in extremis. À l’intérieur, 191 spécimens dangereux d’arthropodes — notamment des mygales — mais aussi des scorpions et des scolopendres. La valeur du butin est alors estimée à 13 640 €.

À l’issue de plusieurs mois d’enquête, sept suspects — multipliant les allées et venues entre la Guyane et la métropole — sont identifiés. D’autres spécimens sont découverts à leurs domiciles et les investigations démontrent que plusieurs mis en cause vendaient illégalement ces animaux protégés, en France comme à l’étranger.

Les espèces protégées, un trafic à 23 milliards de dollars par an

« À l’audience, les prévenus se présentent comme des passionnés qui se seraient laissés emporter », déclare l’association France Nature Environnement, qui s’est constituée partie civile. Une défense insuffisante aux yeux du tribunal : trois à huit mois d’emprisonnement avec sursis ont été prononcés à l’encontre des principaux accusés.

« Ce jugement a une vertu pédagogique, a réagi Pia Savart, juriste de l’association. Il rappelle que toutes les atteintes portées aux espèces protégées font peser de graves pressions sur la biodiversité. » Troisième trafic le plus lucratif, derrière les stupéfiants et les armes, le trafic d’espèces protégées constitue jusqu’à 23 milliards de dollars par an. D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la France figure «  parmi les principaux États importateurs d’espèces sauvages destinées au marché européen, mais aussi l’un des principaux points de sortie  ».



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