Depuis 2018, le ministère de l’Intérieur n’a exclu aucun policier violent. – Pixabay/CC/barskefranck
Depuis 2018, le ministère de l’Intérieur n’a exclu aucun policier violent. – Pixabay/CC/barskefranck
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Sous les quinquennats Macron, plus de violences policières et moins de sanctions. Voici le constat dressé par le média Flagrant déni dans une enquête inédite, basée sur les données des sanctions disciplinaires des policiers.
Jusqu’en 2017, année de l’élection d’Emmanuel Macron, on compte une centaine de sanctions par an. Un chiffre qui tombe entre 20 et 30 après 2018. De plus, les « rappels à la loi » constituent la quasi-majorité des sanctions prononcées en cas de violences policières.
Enfin, depuis 2018, le ministère de l’Intérieur n’a exclu aucun policier violent. Alors qu’avant cette date, des exclusions définitives étaient parfois décidées (13 en 2011, 7 en 2016, 5 en 2016).
En parallèle, on constate une hausse de l’usage des armes en manifestation. Entre les mandats de Hollande et de Macron, le nombre de tirs de LBD a été multiplié par trois.
« On peut imaginer qu’avec la crise des Gilets jaunes, le DGPN [directeur général de la police] se dise : “C’est le mauvais moment pour prononcer des sanctions.” Les règles semblent suspendues, voire annulées. Car depuis la fin de la crise des Gilets jaunes, la baisse du nombre de sanctions se prolonge. Il y a une modification des standards », analyse Sébastian Roché directeur de recherches au CNRS et spécialiste de la police.
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