Amende historique contre LinkedIn : 310 millions d’euros à débourser pour violation du RGPD en Europe. En cause, une plainte remontant à 2018, portée par l’association française La Quadrature du Net, qui accusait le réseau social de Microsoft de jouer sur les cases précochées et des formulaires complexes pour faire accepter aux utilisateurs un consentement ambigu, loin d’être “libre et éclairé”.
Mieux vaut tard que jamais ? LinkedIn assure que son modèle respecte le RGPD et promet de “réaligner” ses pratiques, sans pour autant remettre en question sa collecte massive de données. En janvier dernier, Microsoft avait également été sanctionné aux États-Unis pour la collecte illicite de données de mineurs.
Bien que ce soit une bonne nouvelle, cette sanction soulève la lenteur de l’appareil européen : près de six ans entre la plainte initiale et le verdict final. Comme toujours, la technologie va beaucoup plus vite que la régulation, et ce délai expose les utilisateurs européens à des abus prolongés.
Dans ce cas précis, comme le rapporte Siècle Digital, la condamnation de LinkedIn lui imposera théoriquement, en plus de l’amende, « la révision des méthodes de collecte du consentement utilisateur et l’interdiction possible des traitements d’analyse comportementale et de ciblage publicitaire incriminés. »