La Russie a signé des accords de coopération militaro-technique avec 33 États africains, a déclaré ce 9 novembre, le conseiller du président russe, Anton Kobiakov. Moscou est par ailleurs prêt à développer la coopération dans un large éventail de domaines.
La Russie considère le partenariat sécuritaire avec les pays africains comme une tâche stratégiquement importante et a déjà signé des accords de coopération militaro-technique avec «33 [États, ndlr.] du continent africain», a annoncé ce 9 novembre, Anton Kobiakov, conseiller du Président de la Fédération de Russie, lors d’une conférence de presse.
«Pour la Russie, le rôle de garant de la sécurité des pays du continent africain est une nécessité pratique et vitale» a souligné Kobiakov, également secrétaire exécutif du comité d’organisation du Forum Russie-Afrique qui se tient les 9 et 10 novembre à Sotchi.
«L’Occident n’est pas intéressé à résoudre les conflits en Afrique», a regretté Anton Kobiakov, fustigeant l’«intérêt» de certains pays comme la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis de «créer des tensions sur le continent».
«Nous ferons tout notre possible pour que l’Afrique dispose de tout ce qui lui permettra d’assurer son indépendance et sa sécurité», a-t-il souligné.
Large éventail de coopération
Outre la coopération militaire et sécuritaire, «la Russie, comme à son époque en URSS, est prête à développer la coopération dans un large éventail de domaines», a par ailleurs soutenu Kobiakov, mettant l’accent sur la volonté de Moscou d’aider les pays du continent à surmonter les problèmes et parvenir à une croissance sûre et stable.
La Russie envisage d’ouvrir des ambassades en Guinée équatoriale, au Niger, en Sierra Leone, au Soudan du Sud, ainsi qu’en Gambie, au Libéria, aux Comores ou encore au Togo, a révélé par ailleurs le conseiller du président russe.
Moscou envisage, par la même occasion, d’augmenter la part des règlements avec les pays africains en monnaies locales à 90% d’ici 2030. «La stratégie de développement des relations avec l’Afrique prévoit l’introduction de mécanismes financiers, de paiement, de règlement et d’assurance indépendants des pays hostiles», a-t-il précisé.
Le directeur exécutif du comité d’organisation du Forum de Sotchi a rappelé que l’évènement rassemblait plus de 1 500 personnes des pays du continent africain, dont 54 délégations officielles et 45 ministres des Affaires étrangères des pays du continent africain.