Selon le Premier ministre slovaque, qui a participé au sommet de la Communauté politique européenne à Budapest, Volodymyr Zelensky accuserait le coup après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, craignant la fin de l’aide de Washington.
«Avez-vous déjà vu quelqu’un qui a peur que la guerre se termine ? Je l’ai vu. Son nom est Zelensky», a déclaré Robert Fico ce 9 novembre sur une radio publique slovaque. «Zelensky est choqué que Trump ait gagné et que l’aide des États-Unis puisse être stoppée», a-t-il poursuivi, selon des propos repris par la presse slovaque.
Le Premier ministre slovaque, à l’instar de son homologue hongrois, a souligné que Donald Trump était opposé aux conflits. Dans une telle perspective, Fico a réitéré qu’il s’opposerait à toute proposition de hausse de l’aide européenne afin de pallier à un éventuel arrêt de celle des États-Unis.
«S’il y a des propositions visant à augmenter l’aide financière aux dépens des États membres de l’UE simplement parce qu’un de leurs principaux partisans [les États-Unis] se retire du jeu, la Slovaquie ne devrait pas participer à de tels jeux, car le conflit n’a pas de solution militaire», avait-il déjà prévenu la veille, à l’issue d’une réunion informelle du Conseil européen qui s’est tenue à Budapest, dans la foulée du cinquième sommet de la Communauté politique européenne (CPE) qui s’est tenu dans la capitale hongroise.
Aide à l’Ukraine : Fico opposé à une compensation des Européens en cas de retrait américain
Au cours de ce sommet, Viktor Orban a évoqué un possible cessez-le-feu en Ukraine. Une perspective immédiatement rejetée par Volodymyr Zelensky, la qualifiant de «dangereuse» et «irresponsable».
«Je ne peux pas vraiment imaginer que l’UE assumerait la totalité du fardeau du soutien à la guerre en Ukraine», a également déclaré Robert Fico, soulignant qu’au-delà du futur président américain, la Chine et le Brésil, qui ont un projet commun, ont également un intérêt dans l’arrêt du conflit.
Élu en octobre 2023, Robert Fico est l’un des dirigeants européens les moins hostiles à Moscou et appelle régulièrement à des pourparlers de paix afin de résoudre la crise ukrainienne. Il a mis fin aux livraisons d’armes slovaques à Kiev et estime que l’Ukraine n’est pas en mesure de remporter le conflit.