Le stade international de Khalifa, au Qatar, était climatisé pour supporter les fortes chaleurs durant la Coupe du monde 2022. – Adnen1985 / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
Le stade international de Khalifa, au Qatar, était climatisé pour supporter les fortes chaleurs durant la Coupe du monde 2022. – Adnen1985 / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
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Toujours plus d’équipes, de trajets en avion… et de sportifs et fans exposés aux fortes chaleurs ? Les footballeurs participant à la Coupe du monde de la Fifa 2026 — organisée entre les États-Unis, le Canada et le Mexique —pourraient être exposés à des risques de stress thermique sévère et de déshydratation, selon une étude publiée le jeudi 28 novembre dans la revue Scientific Reports.
Dix des seize sites prévus pour accueillir la compétition en Amérique du Nord pourraient mettre les joueurs en danger face à des conditions climatiques extrêmes, en particulier à Arlington et Houston (aux États-Unis, dans l’État du Texas) ainsi qu’à Monterrey (au Mexique), qui figurent parmi les lieux les plus risqués.
Des études menées lors des Coupes du monde précédentes ont déjà mis en évidence les effets négatifs pour les joueurs évoluant dans des environnements à forte humidité relative (comme au Brésil en 2014) ou soumis à des températures élevées (comme en Russie en 2018). La Coupe du monde 2026 se déroulera entre le 11 juin et le 19 juillet, une période estivale où les températures en Amérique du Nord atteignent des sommets, augmentant ainsi les risques pour les athlètes.
Marek Konefał et ses collègues ont utilisé les données du Copernicus Climate Change Service pour analyser les températures dans les pays hôtes, près des stades qui seront utilisés lors de la Coupe du monde. Ils ont créé un environnement de référence simulant la température, le vent et l’humidité observés dans ces zones, en se basant sur les moyennes de juillet. Ces valeurs ont été ajustées en fonction de l’Indice thermique climatique universel (UTCI), un indicateur mesurant la réaction du corps humain à l’environnement extérieur. Cela leur a permis de simuler les conditions auxquelles les footballeurs seraient confrontés lors des matchs.
Les résultats montrent que les stades d’Arlington, Houston et Monterrey enregistrent des valeurs moyennes de l’UTCI dépassant 49,5 °C, plaçant ces sites sous un risque élevé de stress thermique extrême. Le plus grand stress thermique a été estimé se produire entre 14 heures et 17 heures, heure locale, sauf à Miami, en Floride, où les valeurs les plus élevées de l’UTCI sont attendues entre 11 heures et midi. Des températures supérieures à 50 °C — considérées comme une chaleur extrême — ont été relevées à Arlington et Houston en fin d’après-midi.
Les chercheurs recommandent de revoir les horaires des matchs dans les stades exposés à des conditions climatiques extrêmes, afin de protéger la santé des joueurs et éviter de les exposer à des conditions de jeu potentiellement dangereuses.
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