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l’US Open de tennis perturbé par la chaleur


Le Français Arthur Rinderknech, quasi à l’agonie, au terme d’un échange de 37 coups le 28 août 2024 (US Open).

29 août 2024 à 13h56
Mis à jour le 29 août 2024 à 14h33

Durée de lecture : 2 minutes

« L’enfer. » C’est ainsi que le joueur de tennis professionnel Ugo Humbert a décrit à nos confrères d’Eurosport les conditions climatiques rencontrées lors de l’US Open, fameux tournoi de tennis étasunien débuté mercredi 28 août.

Les athlètes concourant lors de ce Grand Chelem new-yorkais ont dû s’affronter dans des conditions très difficiles, menant nombre d’entre eux au bord de l’effondrement physique. Sur le court de Flushing Meadows, la température a atteint les 35 °C, avec plus de 70 % d’humidité. L’Argentin Tomas Martin Etcheverry en a souffert jusqu’à vomir en plein match. « C’est dangereux pour les joueurs et pour le public », a-t-il réagi dans les colonnes d’Eurosport.

« C’est dangereux pour les joueurs et pour le public »

Beaucoup d’autres joueurs ont été cassés par la chaleur. Notamment le Français Arthur Rinderknech, filmé allongé sur le sol, quasi à l’agonie, au terme d’un échange de 37 coups. « C’était vraiment extrême », a témoigné Ugo Humbert. « Tu sens que tu perds énormément d’eau. La chaleur te tape dessus et tu perds rapidement de l’énergie. Au bout de trente minutes, j’avais l’impression d’être sur le court depuis trois heures. » « J’attends le jour où il va y avoir un accident », a déclaré le Russe Andrey Rublev dans L’Équipe.

300 personnes à l’hôpital après un marathon

Avec le changement climatique, les vagues de chaleur sont amenées à devenir plus fréquentes, plus longues et plus intenses, et mettre nos organismes à rude épreuve (le corps peinant à se maintenir à une température confortable quand il fait chaud). L’organisation d’épreuves sportives pourrait en être bouleversée.

Pour une activité intensive et prolongée, comme un marathon, la température optimale se situe autour de 10 °C. Pour les efforts plus brefs, comme les sprints, elle est d’environ 23 °C. « Dès que les températures s’en éloignent, les risques d’abandons et d’accidents s’amplifient », expliquait en 2023 à Reporterre Geoffroy Berthelot, chercheur à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep).

Lors du marathon de Chicago, en 2007, près de 300 personnes avaient terminé leur course à l’hôpital, après avoir couru sous plus de 30 °C et 86 % d’humidité. Lors des huitièmes de finale du tournoi de tennis des Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, où la température atteignait 30 °C et où les taux d’humidité étaient supérieurs à 80 %, le champion de tennis Daniil Medvedev s’était demandé s’il n’allait pas « mourir » de chaleur sur le court.





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