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Farouk Bouasker, surnommé par Jeune Afrique, « l’homme de Kaïs Saïed »

ByVeritatis

Sep 3, 2024


Cette Instance supérieure indépendante pour les élections est en vérité

Pas si indépendante que cela, puisque, par une seule personne, désignée

Et parce que c’est d’une main de fer, par Farouk Bouasker, qu’elle est dirigée

« Il a conduit, seul, le processus d’organisation des élections » a affirmé
Jeune Afrique qui le qualifie de « magistrat très politique » qui ambitionnerait

Obtenir un poste ministériel à la faveur des remaniements qui s’opéreraient

Elle écarte toutes les critiques de ses contradicteurs dont la HAICA qu’elle a empêchée

De jouer son rôle, de régulateur et de « gendarme des médias », légalisé [1]

Au départ, l’ISIE était indépendante et c’est Kaïs Saïed qui en a modifié

Le statut, par décret, et désigné ses membres, par un autre décret, dans la foulée [2]

Cette ISIE qui n’hésite pas à déposer plainte contre quiconque remet

En doute son indépendance vis-à-vis du pouvoir, ainsi que son intégrité

Contacté par l’Agence France-Presse, elle n’était pas en mesure de lui confirmer

La nouvelle du camouflet historique qu’elle vient de recevoir de plein fouet [3]

Qui montre que le recours à diverses manœuvres pour bien assurer

La réélection de l’actuel locataire du Palais n’a pas fonctionné

Son désarroi, par la réaction de son président, s’est manifesté

Farouk Bouasker que Jeune Afrique, « l’homme de Kaïs Saïed », a surnommé

Président « prompt, d’un revers de la main tout avis divergent en interne, à écarter » [4]

Feignant d’oublier que le Tribunal administratif est le seul pour statuer

Sur les contentieux électoraux, c’est à l’ISIE et à elle seule qu’il a estimé

En droit de décider de la liste finale des candidats ; alors que la loi a spécifié

Que son rôle est de publier la liste des candidats, par ledit Tribunal, réintégrés

Que les décisions rendues par ce dernier sont, sans appel, définitives et ne peuvent faire l’objet

D’aucun recours, même en cassation. Ce qui a conduit Farouk Bouasker à être la risée [5]

De ses confrères, juges, des réseaux sociaux ; et, dans tout cela, son pygmalion est resté muet

Lui qui ne rate pas une occasion pour, dans les affaires judiciaires politiques, s’immiscer

Et pour railler ses adversaires, les diffamer, surtout ceux qui comptent, à Carthage, le remplacer

Il faut dire que depuis son coup d’État, c’est la première fois que son pygmalion s’est trouvé

Confronté à une institution qui agit en toute indépendance et dont l’action pourrait

Faire échouer son plan de, sans réel duel avec un challenger, à lui-même, se succéder

Et ce, dès le premier tour, plébiscité afin de, sans accrocs, pour un second mandat, rempiler

La mise en selle, par ledit Tribunal de challengers poids lourds, l’a certainement perturbé

Car, il y a de fortes chances que cette nouvelle situation puisse, le cours de l’Histoire, changer

Le cours de l’Histoire tel qu’il l’a planifié, avec des règles que, sur sa mesure, il a taillées 

À l’ISIE, Farouk Bouasker, plus de prérogatives qu’elle n’en a dans la loi, a conférées

Ainsi, commentant ladite sentence du Tribunal administratif, il a déclaré que « l’ISIE va étudier

L’argumentaire et les éléments ayant motivé ses décisions, pour ensuite se prononcer

Sur la liste finale des candidats à la présidentielle », autrement dit, il a transformé [6]

L’ISIE en Cour de cassation, alors qu’elle n’est qu’une simple Instance, par qui vous savez, nommée 

Aussi, l’ISIE « a publié au Journal officiel une liste de pages Facebook et de personnalités

Contre lesquelles, des poursuites au motif qu’elles avaient raillé Kaïs Saïed ou l’Instance, elle a intentées » [7]

C’est incroyable mais vrai, ce qui justifie bien le surnom que Jeune Afrique lui a donné

Malgré les critiques, les désaveux et les mises en doute que, de toutes parts, il a essuyés

Il a eu le culot de critiquer certains juges administratifs, pour leur non intégrité

Et de déposer une requête auprès du dit Tribunal aux fins de les récuser

Le Tribunal administratif a rejeté cette demande, jugeant quelle est non fondée

Estimant que les motifs invoqués manquaient de sérieux pour mettre en doute l’impartialité

Et l’intégrité des dits juges qui sont au-delà de tout soupçon, ayant une expérience avérée

D’au moins 25 ans ; cela, pour les juges administratifs en général, est encore vrai [8]

Il est arrivé à l’ISIE de retirer l’accréditation d’un journaliste parce qu’il n’« pas assuré

Une couverture neutre et objective du processus électoral » : en censeur, elle s’est transformée

Pas d’un journaliste qui lui est allié, mais, une journaliste, comme Khaoula Boukrim, du bord opposé [9]

La journaliste/rédactrice en chef du site d’information Tumedia à qui il fut reproché

Probablement d’avoir publié une vidéo singulière où le président-candidat apparaît

Allant et venant, pendant environ dix minutes, d’une voiture, devant le siège de l’ISIE, garée

À l’intérieur du bâtiment qui abrite ce siège, de ses gardes du corps habituels, entouré

Courbé, portant les boîtes à archives de ses parrainages, pour, au bureau d’ordre de l’ISIE, les livrer [10]

Cette hypothèse est renforcée par le fait que cette séquence fut, par les pages de la présidence, ignorée

Serait-il un oiseau de mauvaise augure planant comme la non crédibilité des élections annoncées ? [11]

Salah HORCHANI

[1] https://www.jeuneafrique.com/1403681/politique/en-tunisie-farouk-bouasker-lhomme-de-kais-saied-a-lisie/ 

HAICA = Autorité indépendante de la communication audiovisuelle, l’équivalent du CSA français.

[2] https://www.jeuneafrique.com/1345736/politique/tunisie-linstance-electorale-est-elle-infeodee-a-kais-saied/  

[3] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/08/27/en-tunisie-une-decision-judiciaire-remet-dans-la-course-un-quatrieme-candidat-a-la-presidentielle_6296794_3212.html

[4] https://www.jeuneafrique.com/1403681/politique/en-tunisie-farouk-bouasker-lhomme-de-kais-saied-a-lisie/

[5] https://www.businessnews.com.tn/les-propos-de-farouk-bouasker-font-reagir-les-experts,520,140504,3

https://www.businessnews.com.tn/lassociation-des-magistrats-repond-a-farouk-bouasker,520,140536,3

[6] https://www.jeuneafrique.com/1603742/politique/presidentielle-tunisienne-finalement-ils-seront-six/

[7] https://www.jeuneafrique.com/1403681/politique/en-tunisie-farouk-bouasker-lhomme-de-kais-saied-a-lisie/

[8] https://fr.apanews.net/news/tunisie-une-requete-de-l-instance-electorale-rejetee/

[9] https://www.leconomistemaghrebin.com/2024/08/21/snjt-conteste-decision-de-instance-electorale-de-retirer-accreditation-de-journaliste-khaoula-boukrim/

[10] Voir la référence suivante et les liens qui y sont cités.

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1753568675415854&set=a.120896128683125

[11] Extrait du poème – comprenant plus de 650 vers – intitulé : « Présidentielles 2024 : Quel front, quel candidat ? pour que le jasmin refleurisse », paru partiellement, sous le lien suivant :

https://www.legrandsoir.info/presidentielles-2024-quel-front-quel-candidat-pour-que-le-jasmin-refleurisse.html

et intégralement sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/060824/presidentielles-2024-quel-front-quel-candidat-pour-que-le-jasmin-refleurisse

Ce dernier lien s’ouvre par le quatrain suivant :

Des mises à jour de ce poème seront effectuées

Chaque fois qu’il y aura un fait important à signaler

Leurs dates d’intégration pourront être déterminées

Par les vers et les références qui leur seront attachés





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