Venezuela : Nouvelle loi réprimant le soutien aux sanctions internationales contre le régime Maduro


par Nouvelle Aube

Le Parlement du Venezuela, où le pouvoir dispose de la majorité absolue, a adopté jeudi une loi punissant de 25 à 30 ans de prison le soutien aux sanctions internationales visant le régime du président Nicolas Maduro.

«Toute personne qui encourage, incite, demande, invoque, favorise, facilite, soutient ou participe à l’adoption de mesures coercitives (…) sera punie d’une peine d’emprisonnement de 25 à 30 ans», indique l’un des articles de la loi qui prévoit aussi des amendes dépassant le million de dollars, et des peines d’inéligibilité pouvant aller jusqu’à 60 ans.

«C’est une loi» pour «mettre de l’ordre et fixer des limites à l’attitude de traître à la patrie» d’un petit groupe «qui se transforme en valets», a déclaré Maduro.

Baptisée «Loi libérateur Simon Bolivar», elle répond à un projet de loi adopté par la Chambre des représentants des États-Unis le 18 novembre en vue de renforcer les sanctions contre le Venezuela.

Ce projet de loi, qui doit encore recevoir le feu vert du Sénat et la signature du président pour entrer en vigueur, a reçu l’acronyme Bolivar (Banning Operations and Leases with Illegitimate Venezuelan Authoritarian Regime) et interdit au gouvernement américain de signer des contrats avec des personnes faisant des affaires avec celui de Nicolas Maduro, qu’il qualifie d’«illégitime».

Embargo pétrolier

«De manière éhontée, ils ont ajouté l’acronyme de Bolivar à la loi, en offensant le plus grand génie de l’histoire américaine, qui a consacré sa vie à vaincre l’impérialisme et le colonialisme», a répondu le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, qualifiant le projet de loi d’«attaque criminelle».

En 2019, Washington, dans le sillage de la réélection de Maduro en 2018, avait fortement durci ses sanctions économiques contre le Venezuela avec notamment un embargo pétrolier de ce pays qui dispose parmi les plus grandes réserves de brut de la planète.

En outre, quelques 180 responsables font l’objet de sanctions individuelles avec le gel d’avoirs éventuels détenus aux États-Unis et l’interdiction de toute transaction financière via des banques ou institutions financières.

source : Nouvelle Aube



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