DÉPÊCHE — Depuis le lycée de l’Argensol d’Orange, dans le Vaucluse, Emmanuel Macron fait sa rentrée en présentant son programme pour réformer les filières professionnelles. Souvent synonymes d’échec scolaire, le président veut redorer leur blason en assurant l’insertion, en gratifiant les étudiants d’une indemnité de stage et en récompensant les enseignants investis.
Spécialisé dans les CAP et bac pro automobiles, le lycée de l’Argenol s’est “d’ores et déjà emparé d’un certain nombre d’outils de la réforme”, souligne l’Élysée.
En révisant la carte des formations en fonction des débouchés professionnels dans les bassins d’emploi, la réforme vise un taux ambitieux de 100% d’insertion professionnelle, contre 40% actuellement… Comme le rapporte l’AFP, le lycée de l’Argensol réfléchit ainsi à faire évoluer son offre pédagogique vers la filière nucléaire, afin de répondre notamment aux besoins de la centrale du Tricastin.
Pour servir cet objectif, un bureau des entreprises a d’ores et déjà été instauré dans tous les lycées professionnels, qui sera là pour accompagner les étudiants dans leurs recherches de stages/emplois.
Dès la rentrée 2023, les jeunes des lycées pro toucheront une indemnité durant leurs stages en entreprise, à hauteur de 50 à 100 euros par semaine, payée par l’État. Les enseignants, de leur côté, verront leur salaire augmenter de 125 à 250 euros net par mois selon leur ancienneté. Ils pourront aussi recevoir jusqu’à 780 euros par mois en s’engageant pour des missions annexes telles que des cours optionnels.
Au total, l’État va consacrer un milliard d’euros de plus à la filière professionnelle afin d’offrir aux élèves des parcours plus attractifs et de “mieux reconnaître l’engagement” des enseignants.