Guerre sans issue : Israël face au choc prolongé de Gaza (2023-2025) – Synthèse


  1. Campagne de dons – Mai-Juin 2025

    Chers amis lecteurs, Nous faisons à nouveau appel à vous pour une nouvelle campagne de dons. Votre soutien nous est indispensable pour continuer à vous fournir le meilleur de l’information internationale alternative. C’est grâce à vos dons que nous pourrons maintenir le cap pour une information plurielle et réellement alternative. Nous comptons sur vous.

    20 129,00 € de l’objectif de 25 000,00 € atteint

Note de Réseau International :

Quel que soit l’angle sous lequel on considère les attaques du 7 octobre, elles s’avèrent n’être que le justificatif de tout ce qui s’en est suivi. Les massacres qui en ont découlé, et tous les grands bouleversements géopolitiques qui ont suivi semblent s’inscrire dans un plan conçu de longue date. Génocide des Gazaouis, nettoyage ethnique en vue de l’occupation totale de la Palestine, décapitation du Hezbollah, tentative de décapitation de l’Iran, et même la prise de la Syrie par les forces américano-sionistes via leurs proxies terroristes d’al-Qaïda, tous ces évènements n’auraient jamais pu s’enchainer aussi vite sans les attaques du 7 Octobre et tout le boucan médiatique qui a accompagné l’évènement. Il semble même que l’armée israélienne, craignant que la Résistance palestinienne ne soit pas assez sanguinaire, se soit sentie obligée de lui donner un énorme coup de main en tuant le maximum d’Israéliens qu’elle pouvait et en détruisant tout ce qui était à portée de tir. L’horreur devait être totale, pour la suite des évènements, tout en veillant à ce que les commentateurs et les analystes évoquent la fameuse directive Hannibal pour expliquer l’inexplicable. La seule question qui reste est de savoir si la Résistance palestinienne a été manipulée à son insu, ou s’il y avait certaines complicités au sein de sa direction.

RI

*

par Kaamil

Note de l’auteur : Cet article est une synthèse qui prolonge l’analyse exposée dans le rapport «Guerre sans issue – Israël face au choc prolongé de Gaza (2023-2025)», publiée en trois parties sur Réseau International en juillet 2025. Il approfondit un point central évoqué dans la première partie : l’effondrement du système sécuritaire israélien révélé par l’attaque du 7 octobre 2023. Ce développement se concentre sur les contradictions internes de l’Entité israélienne, son incapacité à articuler puissance technologique et maîtrise stratégique, et la dérive doctrinale vers une logique messianique. Il constitue un chapitre complémentaire à visée analytique et prospective.

*

Une entité désarticulée : la faillite du système sécuritaire israélien révélée par le 7 octobre

Introduction

L’attaque du 7 octobre 2023 a révélé une contradiction stratégique saisissante : une entité capable de frapper partout dans la région avec une précision chirurgicale a été incapable de prévenir une attaque massive, organisée et prolongée sur un territoire sous son contrôle. Ce paradoxe soulève une question centrale : Comment une entité prétendument omnisciente peut-elle rester aveugle à elle-même ? Ce chapitre propose une analyse en profondeur de cette désarticulation systémique, à la lumière du 7 octobre.

I. Une entité à la puissance projetée : efficacité extérieure, omniscience technologique
A. Historique de la doctrine offensive israélienne

Depuis plusieurs décennies, l’Entité israélienne a développé une doctrine fondée sur l’élimination préventive et l’action clandestine extérieure. Ses opérations au Liban (bipeurs et talkies-walkies piégés, assassinats ciblés), en Syrie (frappes aériennes, cyberattaques), en Iran (assassinats de scientifiques nucléaires, sabotage de sites) ou encore au Yémen démontrent une redoutable capacité d’action hors frontières. Cette doctrine repose sur une synergie supposée entre le Mossad, l’Aman (renseignement militaire), le Shin Bet (sécurité intérieure) et les unités spéciales de Tsahal.

B. Maîtrise des théâtres extérieurs

L’Entité israélienne se targue d’une efficacité opérationnelle régionale : neutralisation de réseaux, infiltration de milieux hostiles, usage massif de drones et de technologies de surveillance, frappes rapides. Elle apparaît comme une puissance régionale à spectre complet, dominatrice en matière de renseignement et de cyber-stratégie.

II. Le 7 octobre : un effondrement intérieur total
A. Chronologie d’une défaite

Le matin du 7 octobre, des milliers de combattants du Hamas franchissent la barrière de Gaza, neutralisent les capteurs et systèmes de surveillance, attaquent plus de 20 localités et bases militaires, dans le but de prendre des centaines d’otages. Ces otages sont destinés à servir de monnaie d’échange pour obtenir la libération de milliers de prisonniers palestiniens incarcérés, dont de nombreuses femmes et mineurs.

Le porte-parole militaire du Hamas, Abu Obeida, a déclaré :

«Nous avons capturé suffisamment de soldats et de civils pour négocier la libération de tous nos prisonniers». (source : discours du Hamas, Al-Jazeera, 7-9 octobre 2023.)

Pendant plusieurs heures, aucune réponse structurée n’est engagée par l’armée israélienne. L’alerte n’est ni centralisée, ni relayée.

III. Anatomie d’une désarticulation sécuritaire
A. Faillite de la direction politique

La crise interne, symbolisée par la réforme judiciaire et les divisions au sein de la société israélienne, se reflète dans l’appareil sécuritaire. Le cabinet Netanyahou gouverne par fragmentation : conflits entre ministres (sécurité nationale, défense), marginalisation des hauts gradés critiques, rupture de confiance entre les organes de commandement.

Le Hamas, perçu comme un ennemi gérable, est instrumentalisé politiquement pour affaiblir l’Autorité palestinienne. Ce cynisme stratégique produit un aveuglement létal.

B. Cloisonnement fonctionnel des services

Le Mossad travaille sur les menaces internationales, focalisé sur l’Iran et le Hezbollah. L’Aman surveille les mouvements militaires conventionnels sur les fronts syrien et libanais. Le Shin Bet opère en Cisjordanie et dans les villes mixtes. Gaza est perçue comme un espace contenu.

Aucun organe central n’assure la synthèse des signaux. Le renseignement humain est relégué, et la dépendance aux systèmes automatisés (capteurs, drones, IA) a remplacé l’analyse stratégique transversale.

C. Dysfonctionnements massifs

La barrière électronique dite «intelligente» est neutralisée. Les systèmes de commandement sont absents ou désorganisés. Les rapports d’alerte transmis par certains analystes ou observateurs sur le terrain, dans les semaines précédentes, n’ont pas été consolidés ni interprétés. Le système israélien, réputé pour sa proactivité, devient passif, cloisonné, paralysé.

IV. Un Hamas stratège face à un adversaire désorienté
A. Anticipation, dissimulation, synchronisation

Le Hamas exploite la brèche. Il opère sous silence radio, utilise des câbles filaires, entraîne ses forces sous couvert d’exercices. Il tire parti des tensions internes en Israël, de l’inaction des réservistes et du déséquilibre géopolitique. L’attaque est parfaitement synchronisée, multisectorielle, et déstabilisante au plus haut point.

B. Une opération miroir

Le Hamas applique les principes mêmes de l’Entité israélienne : frapper là où l’adversaire ne regarde pas, concentrer l’effet tactique, exploiter la désunion. Cette offensive n’est pas une simple incursion : c’est un révélateur. Gaza devient le miroir de l’aveuglement israélien.

V. 7 octobre, un nouveau 1973 – Au-delà du choc tactique, une crise existentielle
A. La guerre du Kippour comme précédent

Comme en octobre 1973, les signaux d’une attaque imminente existaient. Et comme en 1973, ils ont été ignorés, mal interprétés ou relégués au second plan pour des raisons politiques ou doctrinales. Mais la comparaison s’arrête là. Car en 2023, l’échec dépasse l’erreur de jugement : il traduit une désintégration des structures de commandement, une absence de centralisation du renseignement, et une incapacité à mobiliser une réponse coordonnée.

Surtout, la nature de l’adversaire a radicalement changé. En 1973, l’Entité israélienne faisait face à deux armées étatiques conventionnelles – l’Égypte et la Syrie – disposant d’une aviation, de blindés, de missiles sol-air, et soutenues par l’URSS. L’effet de surprise venait de la synchronisation de leur offensive sur deux fronts.

En 2023, c’est une organisation armée non-étatique, le Hamas, confinée dans une enclave assiégée depuis 2007, sans aviation ni marine, sous surveillance constante, qui réussit à percer les défenses d’une des armées les plus avancées au monde. L’asymétrie rend la défaillance israélienne encore plus abyssale. Ce n’est pas l’équilibre des forces qui explique la surprise, mais la profondeur de la désarticulation interne du dispositif israélien.

En 1973, malgré l’effet de surprise, l’armée israélienne a rapidement repris l’initiative. L’État a démontré une résilience stratégique, qui a renforcé à terme son statut régional. En 2023, la surprise n’est pas seulement stratégique : elle est ontologique. Elle révèle que les mécanismes de défense sont devenus dysfonctionnels, que le mythe de l’anticipation technologique a remplacé la vigilance humaine, et que les organes sécuritaires, cloisonnés et politisés, ne savent plus agir ensemble.

B. Une entité fragmentée, en perte de maîtrise

La guerre du Kippour a été un électrochoc militaire, surmonté dans l’unité relative d’un État encore jeune, mobilisé, structuré. Le 7 octobre 2023, au contraire, marque un effondrement simultané des institutions politiques, militaires et médiatiques. L’armée s’efface dans les premières heures, les civils affrontent seuls les incursions, les systèmes d’alerte échouent, le gouvernement réagit dans la confusion. Ce n’est plus une crise tactique, mais une perte de maîtrise systémique.

La riposte prend la forme d’un déluge punitif, sans objectif stratégique clair, comme pour masquer l’impuissance initiale par la surenchère destructrice. Dès les premières heures, Tsahal applique une version élargie de la doctrine dite «Hannibal», conçue à l’origine pour empêcher l’enlèvement de soldats, même au prix de leur vie. Le 7 octobre, cette doctrine est élargie aux civils : frappes et tirs indiscriminés visent des zones où se trouvent des otages israéliens, y compris des rassemblements de civils en fuite.

Selon plusieurs enquêtes (notamment Haaretz, +972 Magazine et Yedioth Ahronoth), des hélicoptères de Tsahal ont ouvert le feu sur des civils israéliens dans des kibboutzim proches de la frontière, afin d’empêcher leur capture. Le bilan, longtemps occulté, s’élèverait à environ 900 morts israéliens dans les premières heures, dont une part significative imputable aux tirs amis ou à des ordres extrêmes. La narration initiale, attribuant l’ensemble des pertes au Hamas, a été progressivement remise en cause par des témoignages, des fuites et des recoupements médiatiques.

Ce n’est qu’après ce carnage initial que la logique de représailles massives s’impose pleinement, à Gaza, dans une spirale de violence où l’écrasement prévaut sur la stratégie, et où la puissance de feu sert à restaurer une image d’autorité, plus qu’à atteindre un objectif militaire cohérent.

Le 7 octobre révèle une entité en crise existentielle : elle frappe loin – au Liban, en Syrie, au Yémen – mais ne protège plus ni ses frontières, ni ses citoyens, ni même une vision politique cohérente. Là où 1973 fut un point de bascule vers une doctrine renouvelée, 2023 marque le début d’un déclin désarticulé, où la puissance ne masque plus la fragilité du corps étatique.

Et le temps ne joue plus en faveur de l’Entité : alors qu’en 1973, la contre-offensive a été enclenchée en quelques jours, l’armée israélienne est, en juillet 2025, toujours embourbée à Gaza après plus de 22 semaines de guerre terrestre. Ni les incursions profondes, ni la destruction des infrastructures civiles, ni l’élimination de cadres du Hamas n’ont permis d’atteindre un objectif clair de victoire.

Le paradoxe est flagrant : plus l’Entité s’étend vers l’extérieur – frappes lointaines, menaces contre l’Iran – plus elle échoue à stabiliser son espace immédiat. Gaza, censée être le théâtre le plus maîtrisé, devient le miroir le plus cruel de l’impuissance militaire et du chaos politique.

VI. Juin 2025 – Le coup de trop : Israël frappe l’Iran, et vacille

Le 13 juin 2025, contre toute attente et malgré son enfoncement dans la guerre de Gaza, l’Entité israélienne déclenche une opération aérienne contre des installations militaires en Iran. Trois escadrilles franchissent l’espace aérien syrien et irakien, partiellement ouvert depuis la chute du président syrien Bachar al-Assad. Objectif : frapper un centre de recherche balistique près de Kermânshâh et une base de drones du Corps des Gardiens de la révolution dans la région de Yazd.

L’état-major iranien, réuni en urgence, subit une frappe près de son quartier général à Téhéran, causant plusieurs pertes parmi la haute hiérarchie militaire. Bien que spectaculaires, les frappes israéliennes n’atteignent leurs objectifs que partiellement.

Mais c’est la riposte iranienne qui marque un tournant : pour la première fois, Téhéran réplique directement, sans passer par ses réseaux alliés. En moins de 48 heures, plus de 150 missiles balistiques et drones kamikazes sont lancés depuis le territoire iranien vers le Néguev, Dimona, Nevatim et Eilat. Plusieurs cibles sensibles sont atteintes, provoquant un choc médiatique au sein de la population israélienne.

Le journal Haaretz écrit, le 14 juin 2025 :

«La décision de frapper l’Iran dans ce contexte stratégique équivaut à un suicide politique. C’est une opération de diversion motivée par des considérations internes, non par une évaluation rationnelle des rapports de force».

Politiquement, c’est un tournant : l’opération n’a été ni validée par le cabinet de sécurité, ni coordonnée avec les alliés occidentaux. Les États-Unis, pris de court, refusent d’en assumer les conséquences.

La presse israélienne parle d’«acte désespéré» (Yediot Aharonot) ou de «suicide stratégique» (Haaretz). Militairement, l’attaque du 13 juin met fin au mythe de l’impunité aérienne israélienne. Elle révèle un basculement stratégique.

Pourquoi frapper l’Iran en plein chaos gazaoui, alors que Tsahal est surexposée et que la société traverse une crise majeure ? La réponse ne relève pas uniquement de la logique militaire. Elle s’inscrit dans une fuite en avant : la chute du régime syrien a ouvert une brèche jugée temporaire, un «momentum» à exploiter. Mais cette logique d’opportunité dissimule une dynamique plus profonde : la guerre devient un instrument de gouvernance. Seule une lecture psychologique et idéologique permet de comprendre l’absurdité apparente de cette escalade.

Ce n’est plus une rationalité stratégique qui guide les choix, mais une volonté d’épreuve apocalyptique. L’attaque contre l’Iran ne répond pas à un objectif militaire clair, mais à un fantasme d’accomplissement historique. Elle incarne l’irruption du messianisme dans les décisions de guerre, confirmant que la doctrine sécuritaire israélienne a basculé dans une logique eschatologique.

VII. L’ultime volte-face : la demande de cessez-le-feu

Alors que les fronts s’élargissent, que les pertes civiles à Gaza atteignent un seuil inédit, et que le système sanitaire israélien sature, l’Entité israélienne demande un cessez-le-feu par l’intermédiaire de Washington. Le revirement est saisissant : après des mois de rhétorique exterminationniste, Netanyahou évoque une «nécessité humanitaire» et un «besoin tactique de réorganisation».

Les États-Unis, soucieux d’éviter un embrasement régional, soutiennent discrètement cette inflexion. L’armée, exsangue, enregistre un taux record de désertions. La société civile manifeste massivement contre la guerre, y compris dans les bastions nationalistes.

L’Iran, de son côté, conditionne son acceptation à l’arrêt des frappes aériennes.

L’Entité ne contrôle plus le tempo de la guerre. Cette demande de cessez-le-feu marque la fin d’un cycle. L’arrogance stratégique, l’unilatéralisme et la croyance en l’invincibilité technologique cèdent la place à une humilité contrainte. L’Entité israélienne, affaiblie, entre dans une nouvelle ère marquée par la perte de l’initiative et la multiplication des fronts incontrôlables.

VIII. De Dayan au messianisme : mutation d’une doctrine
A. Une dissuasion fondée sur la déraison calculée

Dans les années 1970, le ministre de la Défense Moshé Dayan affirmait qu’Israël devait «se comporter comme un chien fou, trop dangereux pour être attaqué».

Cette posture brutale mais rationnelle visait à établir une dissuasion régionale fondée sur l’imprévisibilité. Il ne s’agissait pas de sombrer dans le chaos, mais d’instaurer une stabilité par la peur du déséquilibre.

B. La rupture idéologique : entre messianisme et irrationalité

Cette rationalité dissuasive s’est dissoute dans une vision politico-religieuse du conflit. Un moment symbolique en témoigne : la rencontre entre Benyamin Netanyahou, alors jeune député du Likoud, et le rabbin Menachem Mendel Schneerson, figure centrale du mouvement Loubavitch.

Cette entrevue, qui a eu lieu au début des années 1990, a marqué durablement l’imaginaire politique de Netanyahou. Schneerson, considéré par ses disciples comme un messie potentiel, ne lui aurait pas demandé de préserver l’État existant, mais de rendre possible l’avènement du «Grand Israël», un projet messianique sans réalité historique, mais calqué sur les contours idéalisés du royaume de l’ancien empire Assyrien.

Cette idéologie a gagné les cercles du pouvoir, portée par les colons extrémistes et les partis religieux sionistes. À partir de 2023, avec des figures radicales comme Itamar Ben Gvir ou Bezalel Smotrich, cette vision devient dominante. La guerre n’est plus un outil d’équilibre, mais un mécanisme de révélation prophétique. Frapper l’Iran devient un geste liturgique, un acte d’accomplissement. L’ennemi iranien est moins un danger militaire qu’un obstacle symbolique à éliminer.

Conclusion – Comprendre l’irrationnel pour en saisir la logique cachée

Le 7 octobre 2023 n’est pas seulement un échec militaire. C’est la révélation d’un divorce entre puissance technologique et maîtrise stratégique. C’est aussi le symptôme d’un pouvoir qui prétend agir rationnellement tout en obéissant à des injonctions spirituelles réservées à une élite politico-religieuse.

Pour comprendre les actes les plus irrationnels de l’Entité israélienne, il faut délaisser la grille de lecture strictement rationaliste, et entrer dans une logique eschatologique. C’est ainsi que l’on comprend pourquoi des décisions suicidaires – comme ouvrir plusieurs fronts, frapper l’Iran ou détruire Gaza – paraissent cohérentes dans l’univers mental de ses dirigeants.

Cette rationalité religieuse n’est lisible qu’à condition d’y prêter attention. Adopter une vision géopolitique du messianisme ne revient pas à la valider, mais à en analyser les effets structurants. Elle montre aussi que la seule relation acceptable, selon cette logique, n’est pas la coexistence pacifique avec les États voisins, mais une soumission complète.

Le Psaume 2:8-9 le formule sans détour :

«Demande-moi, et je te donnerai les nations pour héritage… Tu les briseras avec un sceptre de fer».

Ou encore Ésaïe 60 :16 :

«Tu te nourriras du lait des autres peuples, tu mangeras les richesses de leurs rois».

Ainsi se dessine une géopolitique théologico-politique, où la sécurité n’est pas une fin, mais un moyen de domination eschatologique. Comprendre cette logique permet d’anticiper les conflits à venir.

Épilogue – Du «chien fou» à la grenouille éclatée ?

Stratège redouté hier, le «chien fou» de Dayan est devenu grenouille qui se gonfle d’orgueil jusqu’à l’implosion. L’arrogance stratégique ne dissuade plus. Elle déforme la réalité jusqu’à la rupture.

Note complémentaire : Le chercheur Youssef Hindi fut parmi les premiers à analyser, dès les années 2010, la dynamique messianique et identitaire de l’Entité israélienne. Ses travaux ont mis en lumière les ressorts idéologiques ayant conduit à la guerre totale déclenchée en 2023.

Les opinions de l’auteur ne représentent pas celles de Réseau International

Partie I – Le choc initial et l’effondrement militaire
Partie II – Gaza dévastée : génocide et résistance
Partie III – Gaza, épicentre géopolitique : l’escalade régionale



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *