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le coût social et environnemental de notre alimentation


Il faudrait 19 milliards d’euros par an pour « compenser » les conséquences négatives de l’alimentation sur les Français et la biodiversité.

20 septembre 2024 à 09h16

Durée de lecture : 2 minutes

Quelles sont les conséquences écologiques, sociales et sanitaires de notre alimentation ? Quatre associations, le Secours populaire, le Civam, Solidarités Paysans et la Fédération française des diabétiques, ont calculé le « coût caché » de celles-ci dans un rapport publié le 17 septembre. Ce document de 92 pages calcule les dépenses publiques qui réparent ou compensent les effets négatifs du système agroalimentaire, et celles qui le soutiennent financièrement. Pour compléter leur propos, les associations ont aussi rencontré des agriculteurs et des personnes en situation de précarité.

Cette étude se base sur quatre constats : 8 millions de Français sont en insécurité alimentaire ; le nombre de diabétiques a augmenté de 160 % en vingt ans ; 18 % des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté et 30 % des oiseaux des champs ont disparu en quinze ans. Il faudrait 19 milliards d’euros par an pour « compenser » ces différents aspects. Un chiffre majoritairement lié à la santé, puisque « la plus grande partie est liée aux maladies attachées à l’alimentation, qui représentent 11,7 milliards annuels ».

Les associations ont également évalué le coût environnemental estimé à 3,4 milliards d’euros dans l’enveloppe totale. Une dépense faible, « loin d’être une bonne nouvelle », estiment les associations. « Sans action sur leurs causes, ils pourraient mettre en péril notre capacité à produire notre alimentation de demain », expliquent-ils dans leur rapport.

L’étude se termine sur les dépenses de l’État et de l’Europe pour soutenir l’agriculture. Politique agricole commune (PAC) ou exonérations fiscales, les aides s’établissent à 48,3 milliards d’euros d’argent public, alors qu’elles nécessitent une réparation conséquente. Les associations réclament au gouvernement français une démocratisation du système agricole et alimentaire, avec un débat sur l’organisation de ces aides, ainsi qu’une loi-cadre sur l’alimentation discutée avec les citoyens.

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