Et de quatre ! Ça swing chez les chefs d’état-major des armées françaises


Le général d’armée aérienne Fabien Mandon, actuel chef d’état-major particulier du président (CEMP), a été désigné chef-d’état major des armées françaises (CEMA), en remplacement du général Thierry Burkhard pour accompagner l’évolution des armées françaises dans un environnement international de plus en plus belliqueux, à peine deux semaines après la conférence de presse de ce dernier souhaité par le chef de l’État, conférence de presse qui aura fait couler beaucoup d’encre.

« Merci au général Thierry Burkhard d’avoir servi la France avec honneur, courage et hauteur de vue. Respect et gratitude de la Nation », a posté sur X Emmanuel Macron, exprimant sa « pleine confiance au général Fabien Mandon, nouveau chef d’état-major des armées, pour guider nos forces face aux grands défis ».

Pour le ministre des Armées Sébastien Lecornu, « son commandement s’est distingué par une vision stratégique lucide des menaces et par sa volonté constante d’adapter nos armées », qui étaient jusqu’ici dimensionnées pour un modèle de guerre expéditionnaire et asymétrique contre des organisations non-étatiques.

« Le général Burkhard aura marqué une période déterminante de notre histoire », a salué le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense du Sénat, Cédric Perrin. « C’est lui qui a théorisé la maxime +gagner la guerre avant la guerre+. (…) a-t-il ajouté dans un communiqué.

Par effet domino, son départ ouvre une période de valse des officiers pour réattribuer les postes clés des armées.

Le départ de Thierry Burkhard est-il réellement perçu comme une transition réglementaire ? Pour certains, il suscite des débats, notamment en raison de ses prises de position récentes sur la Russie. Les réactions oscillent entre hommages pour son leadership stratégique et critiques acerbes. Sa conférence du 11 juillet reste pour beaucoup énigmatique, tant sur la forme que sur le fond. Certains iront même jusqu’à dire qu’il s’est « déshonoré » par des propos jugés exagérés ou politiquement motivés, allant jusqu’à penser que son départ est un « désaveu discret », un limogeage implicite. Pour d’autres ses déclarations anti-russes reflètent une incompétence, voire un soutien à des idéologies controversées, réclamant même son limogeage.

Ancien pilote de Mirage (F1 puis 2000D), avec l’indicatif radio « Madoon », Fabien Mandon, 55 ans, est le premier aviateur à accéder à la fonction depuis le général Jean-Philippe Douin il y a 30 ans (1995-1998).

Sébastien Lecornu a dit sa « pleine confiance en sa capacité à poursuivre, avec rigueur et détermination, la transformation de nos forces dans un contexte sécuritaire toujours plus exigeant ».

Le général Mandon a été déployé à l’étranger, comme en Centrafrique, au Tchad, ou à Douchanbé (Tadjikistan) d’où il effectuait des missions en Afghanistan.

« En Afghanistan, j’ai tué. Et je sais qui j’ai tué. Des talibans. J’ai une âme de combattant », déclarait-il dans un récent entretien au magazine L’Express. Lui ne semble pas être un taiseux !

« Être chef, ce n’est pas avoir les poils qui sortent de la chemise. C’est être juste, réfléchi, déléguer, savoir être ferme quand il faut », ajoutait celui qui a aussi commandé la base d’Avord (Cher), site-clé de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire française.





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