• mar. Déc 5th, 2023



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international, néo-colonialisme, colonialisme, occident, afrique, afrique subsaharienne, atrocités, brics, nouvelle banque de développement (ndb), bretton woods, forum économique oriental (eef), vladimir poutine, opinion, burkina faso, cameroun, économie, crédit

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La politique néocolonialiste s’avère liée à la dépendance financière de l’Afrique à l’Occident, a indiqué Vladimir Poutine le 12 septembre, rappelant les atrocités de l’époque coloniale. Des analystes camerounais et burkinabè sont revenus auprès de Sputnik Afrique sur les manifestations de néocolonialisme et les souvenirs amers de l’époque passée.

Les Africains ont des souvenirs très amers des atrocités survécus à l’époque coloniale, “dont ils ont été victimes à travers leurs ancêtres, par des civilisateurs qui étaient en réalité des êtres très violents”, a dénoncé auprès de Sputnik Afrique Bayala Lianhoué Imhotep, analyste politique burkinabè, en commentant les propos de Vladimir Poutine faits lors du Forum économique oriental (FEO) le 12 septembre.

“Ça ronge les Africains de savoir qu’ils ont subi autant de torts, autant de crimes et autant d’humiliations, parce que même jusqu’en Belgique, on mettait des enfants dans des cages qu’on vendait ou présentait comme dans des zoos. Et les Africains, quand ils tombent sur ces images, ça crée un choc, ça crée un trouble psychosomatique. C’est d’une violence extrême, une violence psychologique, une violence morale”, a-t-il lancé, revenant sur la phrase du Président russe qui a dit que personne en Afrique ne pourrait oublier les horreurs commises par les colonisateurs.

Les choses n’ont pas changé depuis, selon lui, citant l’exemple du comportement de la France à l’égard d’États souverains d’Afrique tout à fait dans l’esprit du néocolonialisme contemporain:

“Cette attitude de la France montre que Poutine a parfaitement raison parce que c’est une attitude néocoloniale. Quand on stationne des troupes estimées à plus de 5.000 soldats sur un territoire souverain, c’est du néocolonialisme. Quand on interfère dans les questions politiques de gouvernance et on dit que, par exemple, le Président Bazoum du Niger est le Président légitime. […] On est toujours dans la pensée coloniale”.

Enfin, il a rappelé les propos du Président français au sujet de l’origine du dirigeant nigérien renversé:

“Macron dit que le Président Bazoum est issu d’une ethnie minoritaire. Évoquer ces notions-là, on est dans une posture qui consiste à faire du chantage aux Africains en évoquant les questions des diversités”.

Pour lui, il ne suffit pas aux Occidentaux de simplement s’excuser de ces atrocités, s’ils continuent à les commettre aujourd’hui. À ce propos, il a cité les récents évènements au Niger, au Mali ou au Burkina Faso. Selon l’analyste, les États occidentaux concernés doivent, dans un premier temps, payer les préjudices causés à l’Afrique. Puis, ils devraient être traduits en justice au niveau international, demander publiquement pardon et être sanctionnés:

“Cette réparation, c’est payer le préjudice, qu’il soit financier, qu’il soit matériel, qu’il soit moral. […] Que ces pays-là soient traduits en justice, ce pardon doit être public et prononcé par une instance judiciaire et assortie de sanctions”.

Les mêmes outils depuis l’esclavage

L’artificialité de l’indépendance africaine se manifeste également par le fait que les anciens colonisateurs continuent d’utiliser les mêmes pratiques de l’époque coloniale, a estimé de son côté Jean René Ndouma, économiste camerounais, en commentant lui aussi auprès de Sputnik Afrique le même discours du chef d’État russe.

“Je suis d’accord avec le Président Vladimir Poutine lorsqu’il rappelle que les politiques qui sont menées par les chefs d’État occidentaux impérialistes relèvent très souvent, j’allais même dire relèvent toujours, du néocolonialisme. C’est parce qu’il s’agit de tout un système qui a été entretenu depuis l’esclavage et qu’on maintient en essayant de changer un peu les instruments et les outils qui sont utilisés”, a-t-il expliqué.

C’est pour cette raison que les États africains en général, et ceux d’Afrique subsaharienne en particulier, n’arrivent pas à s’extirper de la pauvreté et la misère, a expliqué l’analyste. Qui ajoute: “plus les années passent, moins ces pays s’en sortent”.





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