• ven. Sep 27th, 2024

une « taxe grands voyageurs » proposée par le Réseau Action Climat


Le RAC estime qu’une taxe grands voyageurs serait juste car « l’avion est un mode de transport inégalitaire ».

26 septembre 2024 à 17h21

Durée de lecture : 2 minutes

Comment réduire les émissions liées au trafic aérien, de façon efficace et socialement juste ? C’est la question que s’est posé le Réseau Action Climat (RAC), qui publie le 26 septembre un nouveau rapport sur l’aviation. La fédération d’associations a étudié plusieurs propositions et les a évaluées selon trois critères : les conséquences sur le climat, les recettes fiscales générées et la répartition de l’effort au sein des différentes parties prenantes et de la population. Parmi les mesures évaluées, une satisfait tous les critères : la création d’une « taxe grands voyageurs ».

Celle-ci fonctionnerait à l’inverse des systèmes de fidélité actuels : plus un passager prendrait régulièrement l’avion, plus le prix unitaire de son billet augmenterait. D’après le RAC, cette taxe permettrait de « baisser les émissions du secteur aérien de 13,1 %, tout en faisant peser l’essentiel de l’effort sur les passagers les plus réguliers et en générant 2,5 milliards de recettes ». Une aubaine, dans un contexte de dette et de déficit public plus élevé que prévu.

Les voyageurs : riches, diplômés et urbains

Le RAC estime que cette mesure serait juste socialement, car « l’avion est un mode de transport inégalitaire ». Les auteurs ont calculé que les Français qui prennent l’avion sont principalement des personnes aisées, diplômées, jeunes et urbaines, qui l’utilisent pour partir en vacances. Ainsi, sur 100 passagers aériens, 37 sont des cadres supérieurs (contre 14 dans la population générale) et seulement 8 sont des ouvriers (contre 21 dans la population générale. Pénaliser ces riches passagers est donc une solution retenue par le RAC.

« Elles permettraient aussi d’améliorer l’équité fiscale entre les Français qui partent en vacances en voiture, et payent une taxe sur le carburant, et ceux qui voyagent en avion, qui n’en payent pas », ajoutent les auteurs.

Autre proposition, qui répondrait aussi aux trois critères de climat, budget et justice sociale : augmenter la « taxe Chirac » sur les billets d’avion, avec un barème élevé pour les jets privés en location.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *