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De la prison avec sursis pour Frank Supplisson, l’ex-président de l’Agglo de Montargis

ByVeritatis

Sep 20, 2023



Il ne s’agit pas d’un quelconque conseiller municipal d’une commune inconnue de 300 habitants mais bien du conseiller technique de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, encore un énarque, comme par hasard. Il fut également directeur de cabinet du ministre Éric Besson… Cela ne l’a pas empêché de détourner de l’argent public et se faire octroyer des subventions pour ses business ! Lamentable.



La cour d’appel d’Orléans a rendu son jugement ce mardi. 

Frank Supplisson, ancien président Les Républicains de l’Agglo de Montargis (d’avril 2018 à juin 2020), et ancien adjoint à la ville de Montargis, a été condamné pour prise illégale d’intérêt à quatre mois de prison avec sursis, 10.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité. Une peine bien plus lourde que celle qu’avait prononcée, en décembre 2021, le tribunal correctionnel de Montargis, qui n’avait sanctionné l’ancien élu que de 4.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.

Du « Bon Gîte » au « Pain sur la planche »

Deux affaires étaient en fait regroupées dans ce dossier, l’affaire dite du “Bon Gîte” et celle du restaurant “Du pain sur la planche.” Dans la première affaire, l’Agglo de Montargis avait loué en 2019 des studios pour loger des étudiants en médecine à la société immobilière “Le Bon Gîte”, dont Frank Supplisson était actionnaire. Le coût pour la collectivité locale s’était élevé à 6.000 euros. Dans la seconde affaire, le restaurant “Du Pain sur la planche”  avait touché 7.000 euros d’aide de la ville de Montargis pour rénover sa terrasse en 2017, un restaurant qui fait partie d’un immeuble dont le propriétaire n’est autre que Frank Supplisson. Deux affaires que l’avocat général avait qualifiées de “cas d’école de la prise illégale d’intérêt” lors du procès en juin.

L’ancien espoir de la droite locale

Enarque, conseiller technique de Nicolas Sarkozy à l’Élysée (pour les questions numériques), puis directeur de cabinet du ministre Eric Besson (à l’Immigration, puis à Bercy), conseiller régional du Centre-Val de Loire (de 2004 à 2010), Frank Supplisson a longtemps été présenté comme un grand espoir de la droite loirétaine. À 50 ans, il n’a aujourd’hui plus aucun mandat électif et se consacre uniquement à sa vie professionnelle, une activité de repreneur d’entreprises qui lui vaut également des soucis avec la justice. En mars dernier, à Annecy, il a été mis en examen pour faux et escroquerie au jugement dans le cadre de la reprise de l’usine Alpine Aluminium de Cran-Gevrier (Haute-Savoie).





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