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Laïcité : le Conseil d’État se penche sur l’allumage des bougies de Hanouka l’an dernier à l’Élysée

ByVeritatis

Sep 29, 2024


Ahhh le tortillage du Conseil d’état lorsqu’il s’agit de condamner fermement la cérémonie religieuse d’allumage de la première bougie du candélabre de Hanouka, la fête juive des lumières, le 7 décembre dernier dans la salle des fêtes de l’Élysée. Ils sont ridicules car c’est totalement à l’opposé de la propagande laïciste quotidienne islamophobe. Imaginez une seconde que le macron fête l’Aïd à l’Élysée ! Il serait destitué dans l’heure ! Mais Hanouka ça passe, c’est normal, ça ne gêne personne ! Il y a même eu des chants religieux en hébreux mais ça va, ça passe !

Qui dirige la France ?

Même quand un plainte est déposée, la requête au Conseil d’état est rejetée sous de fallacieux prétextes ! On sait maintenant qui gouverne la France, c’est aveuglant et nul besoin de la lumière des bougies de la menorah pour le voir…


Dans la salle des fêtes de l’Élysée, le grand rabbin de France Haïm Korsia avait allumé la première bougie du candélabre de Hanouka, la fête juive des lumières, le 7 décembre 2023.

La décision, prise par Emmanuel Macron, avait suscité la polémique. Le Conseil d’État avait été saisi par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’Association des libres penseurs de France qui lui demandaient « d’annuler la décision par laquelle le Président de la République a autorisé la tenue » de cette cérémonie.

Lors de l’audience, le rapporteur public a souligné que la requête « n’a pas l’objet que les requérants aimeraient lui donner » car « il n’existe pas de décision administrative d’allumer la bougie ». La célébration était intervenue lors de la remise à Emmanuel Macron du prix annuel Lord Jakobovits de la Conférence des rabbins européens, qui récompense la lutte contre l’antisémitisme et la sauvegarde des libertés religieuses.

Le Président de la République a « organisé une cérémonie de remise d’un prix » mais « aucunement une cérémonie religieuse », a estimé le rapporteur, en rappelant que la séquence « a duré deux minutes ». Qu’un rite religieux ait été accompli par un participant « ne relève pas d’une décision de l’organiser », selon lui.

La décision rendue ultérieurement

De plus le chef de l’État « peut recevoir des représentants de tous les cultes » pour assister à une telle cérémonie « sans heurter le principe de laïcité », a-t-il ajouté, en se prononçant pour le rejet de la requête. La décision sera rendue ultérieurement. « L’idée était de faire de la pédagogie autour du principe de laïcité qui est mal connu », a expliqué à l’AFP Marion Ogier, avocate de la LDH.

« Beaucoup de choses fausses ont été dites » à l’époque, par exemple « qu’il était logique de célébrer une cérémonie à l’Élysée », a-t-elle ajouté. Et « par pédagogie il fallait que la Ligue demande au Conseil d’État de se prononcer sur ce principe », même si la LDH pourrait perdre « sur une question de technique contentieuse ».

Pour répondre aux critiques suscitées par cette affaire, Emmanuel Macron avait invoqué l’esprit de « concorde ». Il avait assuré avoir été « respectueux de la laïcité » et a appelé à « la bienveillance » dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, qui a entraîné une montée de l’antisémitisme en France. Il avait évoqué aussi les quarante morts français des attaques du Hamas en Israël. « Quand Haïm Korsia allume la bougie, c’est aussi en hommage à ces victimes du 7 octobre. Le président avait bien cela dans son esprit », avait justifié un proche d’Emmanuel Macron.

L’événement n’avait pas été annoncé par l’Élysée mais des vidéos, largement visionnées sur les réseaux sociaux, avait suscité la controverse, principalement à gauche.


Photo d’illustration : Le grand rabbin de France, Haïm Korsia photographié en 2020. LP/Fred DUGIT.

Le Parisien avec AFP 

26 septembre 2024



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