Foodwatch va déposer deux nouvelles plaintes à l’encontre de Nestlé et du groupe Sources Alma. – © E.B / Reporterre
Foodwatch va déposer deux nouvelles plaintes à l’encontre de Nestlé et du groupe Sources Alma. – © E.B / Reporterre
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Nouvel épisode dans le feuilleton des eaux minérales frelatées. Foodwatch a annoncé, le 25 septembre, déposer deux nouvelles plaintes à l’encontre de Nestlé et du groupe Sources Alma qui produit Cristaline, l’eau la plus vendue en France. « Aucune multinationale n’est au-dessus des lois », estime l’association de consommateurs. Elle ne se résout pas à la décision du tribunal d’Épinal du 10 septembre de clore l’affaire par une Convention judiciaire d’intérêt public (CJIPE), qui permet donc à Nestlé d’échapper à un procès.
Cette convention concerne Nestlé Waters Supply Est, c’est-à-dire les marques Vittel, Hépar et Contrex. Or, selon l’avocat de Foodwatch, « le scandale des filtrations illégales touche aussi la marque Perrier et les captages situés dans le Gard ». En effet, en avril dernier, près de trois millions de bouteilles de Perrier avaient dû être détruites car elles faisaient « courir un risque pour la santé des consommateurs », selon le préfet du Gard, en raison d’une contamination d’origine fécale.
Du sulfate de fer contre l’arsenic
Par ailleurs, Foodwatch accuse le groupe Sources Alma d’avoir utilisé du sulfate de fer depuis les années 1980 sur le site où sont embouteillées les eaux St-Yorre ou Vichy Célestins pour « diminuer le taux d’arsenic avant oxydation dans les colonnes ».
Enfin, elle affirme détenir les preuves que l’entreprise a eu recours à des techniques de filtration et de désinfection illégales : « Du gaz carbonique était notamment ajouté à l’eau Chateldon, une “eau minérale naturellement gazeuse” soi-disant “d’exception” commercialisée dans le monde entier. »
L’organisation demande « la désignation urgente d’un ou une juge d’instruction, la fin de l’impunité et des sanctions exemplaires ».
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