du dioxyde de titane détecté dans 100% du lait animal analysé, bio ou non, et vendu en France malgré son interdiction – Les moutons enragés


Par Raphaël Besliu

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Découverte choquante : du dioxyde de titane cancérigène dans tous les laits, même le lait maternel. Comment est-ce possible ?
  • Les laits infantiles contaminés à 83%, exposant nos bébés dès leurs premiers jours. Quels sont les risques pour leur santé ?
  • Les autorités sanitaires incapables d’expliquer cette contamination généralisée. Pourquoi l’interdiction du E171 est-elle inefficace ?
  • Les nanoparticules de titane traversent le placenta, mettant en danger les fœtus. Quelles sont les conséquences à long terme ?

Des particules de dioxyde de titane, ce produit qu’on nous dit cancérigène et interdit dans l’alimentation en France depuis 2020 et dans l’UE depuis 2022, viennent d’être découvertes dans le lait maternel, les laits pour bébés et le lait de nos supermarchés.

Une étude publiée mercredi dans Science of the Total Environment par des chercheurs de l’INRAE, de l’AP-HP, du synchrotron SOLEIL et du CNRS révèle cette contamination.

Ce composé, utilisé comme colorant blanc (E171) dans l’alimentation et présent dans des produits quotidiens comme les dentifrices, crèmes solaires, médicaments ou plastiques, expose mères, bébés et consommateurs.

L’imprégnation des êtres vivants par le dioxyde de titane

« On savait déjà qu’il y en avait dans les écosystèmes, dans l’eau, les mers, les lacs, les rivières, dans le monde entier, grâce à beaucoup d’études récentes, mais il n’y a pas grand-chose sur l’imprégnation des êtres vivants », confie Anne Burtey, chercheuse à l’INRAE, à l’AFP.

Publiée dans Science of the Total Environment, l’étude montre que le dioxyde de titane, souvent sous forme de nanoparticules, s’infiltre dans le lait maternel, les laits animaux (frais ou en poudre, vache, ânesse, chèvre, bio ou conventionnel) et 83 % des laits infantiles (1er au 3e âge).

Les chercheurs ont détecté 6 millions à 3,9 milliards de particules par litre dans les laits infantiles et 16 à 348 millions par litre dans les laits animaux. La contamination révèle une exposition massive des mères, des nouveau-nés et des consommateurs adultes.

Le scandale du dioxyde de titane dans le lait maternel

Le scandale du dioxyde de titane est ainsi arrivé jusqu’au lait maternel. Les chercheurs ont trouvé cette substance dans « les laits maternels de dix femmes volontaires vivant à Paris ou en proche banlieue, à des taux variables, certaines femmes présentant jusqu’à 15 fois plus de particules que d’autres ».

Cette substance traverse « la barrière de la glande mammaire », prouvant que les mères allaitantes exposent leurs bébés. Les nanoparticules de l’E171, déjà connues pour traverser le placenta, atteignent aussi les fœtus, exposant les enfants avant leur naissance.

La contamination généralisée des laits et ses risques

L’étude est sans appel : le dioxyde de titane contamine 100 % des laits animaux analysés, qu’ils soient bio ou conventionnels, frais ou en poudre.

Même le bio, censé être plus pur, n’échappe pas à cette contamination. Dans les laits infantiles, 83 % des échantillons (bio ou non) contiennent ce composé.

Les nouveau-nés, dès leurs premiers jours, ingèrent des particules dont les effets sur la santé restent inconnus, faute d’études approfondies.

« Il faut se poser la question des effets sur les organes du nouveau-né et des consommateurs qui sont exposés à tout âge à cette substance, et comprendre d’où ça vient, si on veut espérer contrôler cette exposition, et pour cela il faut d’autres études », explique Anne Burtey.

Classé potentiellement cancérigène par inhalation depuis 2006, le dioxyde de titane soulève des inquiétudes majeures.

L’interdiction inefficace du E171 et l’appel à l’action

Le plus grave ? Le fameux additif E171 est officiellement interdit dans l’alimentation, mais cette interdiction n’a servi à rien : nos laits restent contaminés.

Les scientifiques suggèrent d’autres sources de pollution, comme l’environnement, l’industrie ou le packaging. D’où vient cette contamination ? Pourquoi les autorités n’ont-elles pas de réponse claire ?

« Nous allons poursuivre nos recherches mais il faut que la communauté scientifique prenne le relais », insiste Anne Burtey.

Les chercheurs indépendants alertent sur un problème que les pouvoirs publics minimisent, laissant les consommateurs sans protection face à une substance omniprésente.

Raphaël Nesliu

Publié le 26 juillet 2025 sur Géopolitique Profonde

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