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la Chine va lancer 14 000 satellites


La lumière des trains de satellites crée de longues lignes droites qui rayent les photos spatiales.

4 octobre 2024 à 14h22

Durée de lecture : 2 minutes

14 000 satellites de plus. C’est ce que la Chine prévoit de placer en orbite basse terrestre, soit à moins de 2 000 km d’altitude, pour offrir un réseau de connexion internet par satellite à haut débit. Les dix-huit premiers engins de cette mégaconstellation baptisée Qianfan ont été lancés en août et, déjà, des astronomes s’alarment de la pollution lumineuse qu’ils génèrent.

Dans une étude disponible en prépublication depuis le 30 septembre, des astronomes, membres notamment de l’Union astronomique internationale, reportent avoir mesuré la brillance de ces satellites. Celle-ci est suffisamment forte pour nuire aux recherches astronomiques, alertent-ils. Leur brillance serait même supérieure à l’ensemble des étoiles observables, à l’exception des 500 les plus brillantes, précise un article de New Scientist. De quoi altérer largement les observations du ciel, lors du passage de ces satellites dans le champ de vision des télescopes.

Une multitude de risques et de nuisances

La pollution générée par Qianfan vient s’ajouter aux précédentes : les lancements de satellites composant ces mégaconstellations ont littéralement explosé ces dernières années. Starlink, la constellation de SpaceX, compte déjà plusieurs milliers d’appareils polluants au-dessus de nos têtes et projette de couvrir l’orbite terrestre de 42 000 satellites, suivie par une multitude d’entreprises concurrentes, comme la constellation Kuiper d’Amazon.

Face à la bronca des astronomes, SpaceX a réduit la brillance de ses satellites, sans toutefois régler le problème, ni les autres risques engendrés comme celui d’une destruction de la couche d’ozone par les débris générés. Aucun effort de ce type n’est pour l’instant annoncé par la Chine, et aucune régulation efficiente n’est à attendre à l’échelle mondiale pour encadrer ce marché spatial en plein expansion, estime auprès du New Scientist Ian Christensen, de la Secure World Foundation.

L’astronome Anthony Mallama, co-auteur de l’étude, rappelle de son côté que cette pollution lumineuse n’est pas délétère uniquement pour la science. Elle est aussi une nuisance esthétique, pour quiconque aime lever les yeux au ciel.

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