En Arctique, le premier jour sans glace pourrait avoir lieu dès 2027


Le manque de glace affecte fortement les capacités de chasse et de survie des ours polaires.

3 décembre 2024 à 12h18

Durée de lecture : 2 minutes

La banquise qui couvre l’océan Arctique se réduit d’année en année, sous l’effet du changement climatique. Et elle pourrait pour la première fois disparaître totalement, au moins le temps d’une journée, dès 2027. C’est la conclusion d’une étude publiée mardi 3 décembre dans la revue Nature Communications, par des chercheurs de l’université de Göteborg (Suède) et de l’université du Colorado (États-Unis).

Plus précisément, les scientifiques définissent l’océan Arctique comme étant « libre de glace » lorsque celle-ci ne s’étend plus que sur moins d’un million de km² au total. Chaque année, la banquise grandit durant l’hiver puis fond durant l’été, atteignant sa superficie minimale en septembre. Et cette superficie minimale se rétrécit comme peau de chagrin : de 12 % par décennie en moyenne, d’après les observations satellite de la Nasa. Ces dernières années, le minimum tournait autour de 4 millions de km².

En 2023, les mêmes chercheurs estimaient déjà que l’Arctique pourrait connaître son premier mois entier sans glace dès 2035. Dans leurs nouvelles simulations numériques, les auteurs estiment que le premier jour sans glace aurait la plus haute probabilité d’intervenir d’ici 7 à 20 ans.

Mais dans les scénarios les plus extrêmes — 9 simulations sur 366 — l’évènement pourrait se produire dès 2027. Le plus inquiétant étant que cette précocité de l’évènement pourrait être déclenchée quel que soit le scénario de nos émissions futures de carbone.

Autrement dit, la probabilité que cela arrive aussi vite est faible mais cela dépend avant tout de la variabilité interne du climat, de variations imprévisibles. Plusieurs années extrêmement chaudes consécutives dans la région, ainsi que la survenue de tempêtes, pourrait dans certaines conditions suffire à venir à bout de la glace.

Le premier jour sans glace sera surtout symbolique, notent les chercheurs. Il ne signalera pas le déclenchement d’un point de bascule climatique à lui tout seul, mais souligne que l’on se rapproche de ce risque. Le seul moyen d’affaiblir ces probabilités est de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, rappellent les auteurs.

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