Nicolas et l’humour contre les impôts


« C’est Nicolas qui paie », slogan devenu l’étendard d’une génération de trentenaires actifs, diplômés et connectés, excédés par une fiscalité insoutenable et une redistribution injuste. Né d’un simple mème circulant sur les réseaux sociaux fin 2024, ce cri numérique a pris la forme d’un mouvement décentralisé qui remet en cause le contrat social français.

L’humour étant la politesse du désespoir, « Nicolas » symbolise le contribuable moyen, celui qui travaille sans relâche et qui voit son salaire amputé par impôts et cotisations sans percevoir un retour tangible. Le Figaro souligne que ce malaise traduit une rupture du pacte social, les « Nicolas » estimant « payer pour tout sans rien recevoir en retour ». La colère prend racine dans un pays champion d’Europe de la fiscalité avec 44,8 % du PIB prélevé en 2023, bien au-dessus de la moyenne de la zone euro.

Mais cette révolte n’est pas qu’une variation des jacqueries d’autrefois, ou des Gilets jaunes de 2018. Sa nouveauté réside dans son incarnation numérique. Les hashtags, parodies et détournements ont permis de rallier des centaines de milliers de voix, souvent jeunes, frustrées par un pouvoir d’achat bloqué et un avenir économique incertain. The Epoch Times rapporte que des groupes locaux se structurent déjà, sans ambition de former un parti, mais avec la volonté d’influencer le débat public à travers affiches, sites internet et actions symboliques.





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