• jeu. Oct 17th, 2024

Paul Watson demande l’asile politique à la France


La capitaine Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté en juillet 2024 au Groenland.

17 octobre 2024 à 15h30

Durée de lecture : 2 minutes

Le fondateur de Sea Shepherd Paul Watson, actuellement incarcéré au Groenland, a demandé l’asile politique à la France dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, mercredi 16 octobre. Le fait de lui accorder ou non « n’est pas tranché aujourd’hui », a répondu la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon au micro de Sud Radio, le 17 octobre.

Le militant écologiste et défenseur des baleines âgé de 73 ans s’est fait arrêter fin juillet dernier sur ce territoire danois autonome, à la suite d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012 par le Japon, qui l’accuse d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon en 2010 dans le cadre d’une campagne menée par Sea Shepherd. Tokyo demande aujourd’hui son extradition. Si cela arrivait, Paul Watson n’aurait « jamais de procès équitable » et « s’il est incarcéré au Japon, il n’en sortira pas vivant », a averti l’avocat français François Zimeray, membre de son équipe de défense.

« Emmanuel Macron devrait accepter »

Plusieurs personnalités politiques ont soutenu la demande de Paul Watson. « Emmanuel Macron devrait accepter », a réagi le socialiste Olivier Faure. « Oui, la France doit donner l’asile à Paul Watson dont le seul crime est de se mobiliser pour défendre le vivant », a abondé le coordinateur des insoumis Manuel Bompard.

« La France s’honorerait en accordant cet asile », a également jugé William Bourdon, le 17 octobre sur France Info. Pour l’avocat pénaliste au barreau de Paris, « on est sur une autre dimension, inédite, sans précédent, qui est de résister à l’écocriminalisation, pour reprendre l’expression funeste de [Gérald] Darmanin ». Si la France acceptait cette demande d’asile politique, cela éloignerait le risque d’une extradition au Japon. « Il y a un principe fondamental qui est que quand on bénéficie de l’asile politique, ça fait bouclier contre toute demande d’extradition, sauf évidemment pour les crimes les plus graves », a rappelé Me Bourdon.

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