« Trop, c’est trop ». En septembre 2025, les propriétaires français voient rouge en découvrant une nouvelle hausse de leur taxe foncière. Partout en France, elle grimpe d’au moins 1,7 %, parfois bien plus selon les villes. L’État l’avait annoncé dès janvier, mais cela n’empêche pas une vague d’indignation sur les réseaux, une impression d’injustice fiscale généralisée, et un sentiment grandissant que posséder son logement n’a plus rien d’un privilège.
« 2 330 euros pour 78 m² à Montreuil, une place de parking. C’est une aberration », fulmine Etienne sur X. Dans les grandes villes, les hausses atteignent des sommets : jusqu’à 1 805 € en moyenne à Nîmes pour un simple 70 m², selon TF1 Info. L’État applique une revalorisation automatique indexée sur l’inflation, pendant que les communes, privées de la taxe d’habitation, ajustent leurs taux pour combler les trous. « On se fait saigner depuis des années », lâche Pascaline, ex-propriétaire, qui a préféré vendre. Elle n’est pas seule à envisager la fuite.
D’après France Info, environ 40 % des propriétaires pourraient être surtaxés, à cause d’une mauvaise évaluation de leur bien. Un coefficient d’entretien mal ajusté peut gonfler la note. Si votre logement est dégradé mais classé comme neuf, vous payez trop. En théorie, il faudrait donc réclamer auprès du service des impôts une fiche d’évaluation, puis contester si nécessaire. Une démarche fastidieuse, mais qui pourrait faire baisser la facture.
La taxe foncière n’a jamais été un impôt populaire, mais elle devient aujourd’hui symbole d’un modèle fiscal que beaucoup jugent injuste, inadapté et profondément dissuasif. Dans un pays où la propriété était un idéal, elle est désormais vécue comme un fardeau.