Il est désormais établi que Wall Street avait placé Bill Clinton à la présidence des États-Unis pour promouvoir le mondialisme financier qui a échoué, comme le montrent quatre articles fondateurs du New York Times de 1999 [1]. Depuis 2007, j’ai constaté le début de la démondialisation [2] et en 2014, Philip Stephens, du Financial Times, a déploré que la mondialisation ait profité à la Chine et à l’Inde. [3]
Dans la dynamique du nouvel ordre mondial, instauré à Tianjin/Pékin/Vladivostok, Trump a souligné le chant du cygne : « Il semble que nous ayons perdu l’Inde et la Russie au profit de la Chine la plus profonde et la plus obscure. Puissent-ils avoir un long et prospère avenir ensemble ! ». [4]
David Lynch, analyste financier réputé de la sphère anglophone, a publié dans The Washington Post des extraits de son dernier livre « The World’s Worst Bet : How the Globalization Gamble Went Wrong (And What Would Make It Right) » « Le pire pari du monde : Comment le jeu de la mondialisation a échoué » [5] lorsqu’un des pires présidents des États-Unis, Bill Clinton, « revient sur sa présidence et l’impact de la mondialisation sur l’économie et la politique états-uniennes ». [6]
Le Global Times résume magnifiquement le livre en question, dans lequel Bill Clinton, personnage controversé et proche d’Epstein, déplore le manque de « réflexion claire sur les avantages (sic) de la mondialisation » et prédit que « la Chine dépassera les États-Unis en tant que première économie mondiale » [7]. Bill continue de défendre son projet dystopique raté qui a détruit, plus que l’industrie manufacturière, l’âme des États-Unis, aujourd’hui en proie à une guerre civile et qui n’ont d’autre choix que d’admettre, face à l’évidence géostratégique et géoéconomique écrasante, que « les événements de la mondialisation ne se sont pas déroulés comme prévu » lorsque les dirigeants ont sous-estimé les « ressentiments brûlants de la classe ouvrière ».
Il n’y a rien à célébrer dans l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui, rétrospectivement, a déstabilisé le Mexique et favorisé la migration vers les États-Unis que l’antimondialiste Trump cherche aujourd’hui à endiguer. Les « près de 300 accords commerciaux conclus par Clinton au cours de ses huit années à Washington » n’ont pas fonctionné non plus.
L’ultra-réductionnisme financier, associé à la crise migratoire, méprise la dynamique géostratégique et géoéconomique et, surtout, la résurrection de la Russie. Clinton a abusé d’une autre hallucination des apparatchiks du département d’État qui pariaient que l’Internet, invention de la DARPA du Pentagone, saperait les autocraties, en particulier celle du Parti communiste chinois. Bill laisse entendre, sans le citer ouvertement, que « la réaction contre la mondialisation a été amplifiée par les changements sociaux rapides (sic) » et la « question transgenre », en référence claire au rejet rural et mondial de l’Agenda WOKE/Agenda Vert/Agenda 2030.
David Lynch dénonce gentiment la présidence ratée de Clinton : « Échec fabuleux » [8], sans compter la critique féroce des anti-mondialistes, qui démolissent sa gestion naïve de la Chine. Aujourd’hui, David Lynch affirme que « les États-Unis pourraient entrer en récession avant de connaître l’âge d’or promis par Trump » en raison de la faible croissance de l’emploi et de la forte inflation, qui touche également le Canada. [9]
On peut affirmer catégoriquement que la mondialisation financière a affecté et infecté la plus grande part de la planète alors que ses seuls bénéficiaires, les ploutocrates de Wall Street et de la City, ont recouru à de multiples guerres, sans se soucier du fait que la planète se trouverait au bord d’une troisième guerre mondiale nucléaire, dans le seul but de maintenir leur bulle spéculative des « produits dérivés financiers » sur le point d’éclater et de plonger le monde dans une catastrophe que l’analyste Dennis Small estime à 2000 milliards de dollars américains.
Clinton s’enlise davantage aujourd’hui avec « une nouvelle proposition pour la mondialisation » qui pourrait surmonter (sic) la montée croissante du nationalisme (méga-sic !), ce qui est un classique « déni » psychiatrique stimulé par l’intoxication de la propagande onaniste des omnipotents médias de l’anglosphère.
