Source Lediazec
Le Népal, c’est loin et c’est tout près. Des galaxies de distance, pourrions-nous dire. Si, dans une autre vie, cela évoquait Katmandou, le psychédélisme, le mouvement hippie et, dans une moindre mesure, Hermann Hess et la quête spirituelle de son roman Siddhartha, cela est trop vieux pour figurer dans le contexte explosif actuel.

Alors que par chez nous, en Europe, on peine à mouiller un orteil dans la mer fangeuse de la corruption politique et du glissement progressif du système vers ce qui commence à sentir fort, le IVᵉ Reich, là-bas, on est parti à la cognée !
Quand un régime s’arroge tous les droits, encouragé par la passivité des populations qu’il gouverne, un rien peut parfois enrayer tout un mécanisme d’oppression jusqu’alors en bon état de fonctionnement.
En seulement vingt-quatre petites heures, des manifestations violentes ont causé plusieurs dizaines de victimes, conduisant à la démission du Premier ministre qui, constatant l’ampleur inattendue de la situation, a préféré prendre les jambes à son cou, vous connaissez la suite.
Le Parlement a été incendié et les membres du gouvernement ont choisi de s’éclipser plutôt que d’affronter une population remontée comme une pendule Suisse ! De celles qui font coucou à l’heure et à la demi.
Le mouvement est parti de manière inespérée. Inespérée pour un gouvernement qui à force de tout se permettre a cru qu’il pouvait tout faire ! Un geste énergique du menton, un coup de poing sur la table et, hop, on arrête tout ! On va leur apprendre à vivre ! On coupe les réseaux sociaux, ça leur apprendra les bonnes manières ! Erreur fatale !
Jusque-là, le régime pouvait tout se permettre : de la corruption au népotisme, tant qu’il ne touchait pas au joujou de la jeunesse. Mais comme souvent chez les malades du coup de férule, ils n’ont pas pensé qu’à force de tirer, de dévaluer l’individu, de le prendre pour une merde, bonne à bastonner pour la guider, finit par excéder tout le monde ! À commencer par la célèbre génération Z, les « digital native », les gus qui n’ont pas connu le monde sans Internet. Ce monde d’avant, que même les manuels scolaires cachent à la vue des écoliers, leur préférant les gestes indispensables à la vie : la fellation et la sodomie ! Autant dire que chercher à les priver de réseaux sociaux en coupant l’internet n’est pas la chose à faire pour continuer la gouvernance, quels que soient les moyens répressifs que le gouvernement utilise.
Tout, mais pas ça !
Alors qu’en France et en Europe, nous n’en sommes pas là avec notre minuscule 10 septembre, dont le succès reste très en dessous du mouvement des Gilets Jaunes.
Tant qu’on ne nous prive pas de l’essentiel, la digitale attitude, tout ira pour le mieux, au pays des Premiers ministres à la queue-leu-leu et d’un président né dans l’éprouvette totalitaire !
Sous l’Casque d’Erby