Mouvement du 10 septembre : répression généralisée


10 Septembre : sauvagerie policière

Le gouvernement est démissionnaire, le Ministre de l’Intérieur n’a plus aucun mandat, et pourtant il se permet de continuer à déchaîner une sauvagerie policière absolue contre la population.

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Le 10 septembre, de l’aube à minuit, 80 000 policiers et gendarmes ont passé leur journée à tabasser, gazer, humilier, les centaines de milliers personnes qui manifestaient pour une société plus juste.

Parmi les innombrables violences policières : de très nombreux passages à tabac à Paris, un blessé grave avec des séquelles suite à un tir de canon à eau à pleine puissance à Montpellier, un adolescent qui s’est fait casser le nez en lui cognant la tête au sol avant de l’embarquer à Nantes, des enfants suffoquant dans les gaz, des cyclistes gazés à bout portant, un agent de la BAC qui a jeté une bouteille en verre sur les manifestants, des coups au sol.

Pourtant, les actions et manifestations étaient d’un grand calme : la plupart du temps il s’agissait simplement de bloquer la circulation ou de se rassembler. Plus nous sommes sages, plus ils nous écrasent.

C’est une démonstration supplémentaire que la violence d’État n’a aucun lien avec le niveau de « violence » du mouvement social. La répression n’est pas une « réponse », mais un choix politique. Les agriculteurs de la FNSEA ont pu dévaster des préfectures sans subir le millième de la répression du 10 septembre. S’en prendre au capitalisme et au gouvernement est inacceptable pour l’État, quel que soit le mode de revendication.

Rappelons une nouvelle fois cette formule de Nelson Mandela : « C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé qui détermine la forme de lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence ».

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18 Septembre : des meutes fascistes contre le mouvement social

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« Casse toi », « ta gueule », coups de matraques lancés à pleine force sur des visages, balles en caoutchouc tirées sur des lycéens mineurs, femme terrifiée frappée au sol, grenades explosives potentiellement mortelles lancées dans la foule, sang sur les trottoirs, camions syndicaux chargés par la police et banderoles arrachées, piquets de grève attaqués à coups de matraque. C’est ce que nous avons vu en France, toute la journée du 18 septembre. Un journaliste a même failli être tué par un tir de grenade à Lyon.

Dans l’Italie et l’Allemagne des années 1920 et 1930, les groupes fascistes assuraient la répression des luttes sociales pour le compte des patrons, en utilisant des méthodes de terreur. Dans la France de Macron et Retailleau, ce sont des milices cagoulées et armées, qui ont exactement les mêmes pratiques, mais supervisées par l’État. Comble du cynisme, le gouvernement félicitait hier ses troupes pour avoir « protégé le droit de manifester », comme dans une bonne dystopie orwellienne.

Il faut prendre la mesure de la gravité du moment. Dans plusieurs villes dont Nantes, les cortèges syndicaux ont tout simplement été bloqués et agressés par la police sans motif, et n’ont pas pu faire le parcours annoncé, pourtant court et encadré.

Des blindés militaires ont été déployés contre des promenades syndicales. En 2018, quand Macron avait sorti des blindés contre les Gilets jaunes, tout le monde était choqué par de tels moyens. Sauf qu’à l’époque, des barricades brulaient sur les Champs-Élysées, des préfectures étaient prises d’assaut, et le mouvement était autrement plus insurrectionnel qu’aujourd’hui. Nous nous habituons à un climat de guerre intérieure.

Nous avons désormais une répression totale, même contre des ballades inoffensives. Et ce jusque dans les petites villes, jusqu’ici épargnées par la répression. La violence du pouvoir n’a jamais été aussi forte, alors que la détermination collective reste faible. La France est, de loin, le pays le plus répressif d’Europe. Le sursaut doit être collectif.

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